Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« À la bascule des ans, quitter Paris est un grand classique »
Le saviez-vous ? Une récente étude établit que 56 % des Franciliens habiteraient dans une autre région s’ils en avaient la possibilité. La proportion monte même à 80 % chez les cadres, disposés pour cela à rogner sur leur salaire.
Guide pour les candidats à l’exil
Lorsque les inconvénients de la vie parisienne dépassent les avantages et que l’envol devient irrépressible, c’est là qu’intervient Adrien Pépin. Ou plutôt son site « Partir de Paris » véritable boîte à outils qui guide les « candidats à l’exil » dans de multiples domaines. Vie locale, prix de l’immobilier, loyer moyen, bonnes adresses, quartiers, qualité de vie, etc.
« J’ai toujours été un passionné de mobilité. Ce site passion était conçu pour moi à l’origine lorsque je l’ai fondé en 2015. Je me suis rendu compte qu’il fonctionnait, je l’ai donc développé avec une multitude d’informations utiles, entre données de l’Insee et de sites professionnels, pour choisir sa ville idéale et faciliter son installation », déroule ce jeune trentenaire qui évolue dans l’éducation et le marketing digital.
Grandes villes plutôt que ruralité
Lui-même, après des études supérieures sur la capitale, s’est envolé pour Toulouse en août dernier. « À la bascule des 30 ans, c’est vrai cap pour se poser des questions. Un grand classique. Paris a une vie foisonnante, mais les couples se refusent à rester et préfèrent se poser pour fonder une famille. Il est certain que les confinements et la crise sanitaire ont orienté les prises de conscience. L’agenda des projets de vie s’est accéléré ! », note Adrien dont le coeur de cible est constitué des 25-40 ans.
Les destinations préférées ? Les régions proches comme la Normandie ou la Bretagne qui permettent encore des allers-retours commodes avec la capitale. Autre option privilégiée, le Sud évidemment, mais avec des cibles précises. « Les jeunes actifs sont le plus souvent attirés par des grandes villes, car la clé de la réussite du nouveau projet de vie, c’est de trouver un emploi qui correspond à ses études. Le côté installation en zone rurale fait plutôt partie de l’image d’Épinal », estime-t-il.
Pour l’heure, il enregistre quelque 5 000 visiteurs uniques par mois. «La fréquentation est en croissance constante. On sent que de nouvelles aspirations sont en passe de se concrétiser », conclut Adrien qui se garde bien d’opposer vie en région et à Paris, car « il existe autant de choix que d’histoires et de personnes ».