Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les ordures ménagères font débat
Les élus communautaires ont entériné les budgets primitifs, dont celui des ordures ménagères, qui a suscité des propos parfois peu amènes. La taxe va encore tripler en pays maximinois...
L’exercice est convenu, pour ne pas dire codifié. Et le fonctionnement des instances communautaires permet, la plupart du temps, d’éviter d’étaler au grand jour les dissensions, qui se règlent en « bureau », c’est-à-dire en dehors des conseils en séance publique, fussent-ils diffusés par vidéo. Ce vendredi matin, au hall des expositions de Brignoles, c’était sans compter la volonté du maire saint-maximinois, Alain Decanis, de remettre en avant des décisions et un fonctionnement des instances communautaires qu’il a dénoncés publiquement, dans nos colonnes, le 13 mars dernier.
Un « lissage accéléré » de la TEOM
Les élus étaient appelés à se pencher sur les versions primitives des budgets intercommunaux, qui reprennent très largement celles évoquées dans les débats d’orientation (notre édition du 27 février). Toutefois, il n’avait alors pas été question des taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Tout le monde savait déjà qu’il ne serait pas possible de ne pas l’augmenter afin de couvrir les coûts du service, alourdis par un durcissement de la politique fiscale nationale et la nécessité locale de financer les équipements pour y faire face (notre édition du 4 mars).
Cette fois, pas question d’y couper. Comme attendu, les taux des taxes augmentent largement pour les huit villes et villages de l’ancienne communauté de communes Sainte-Baume Mont-Aurélien. Une « accélération du lissage » voté en 2018 pour huit ans, qui nécessitera sans nul doute d’importants efforts de communication de la part des élus en direction des contribuables. Pas évident, cependant, que les treize élus qui ont voté « contre » soient les meilleurs ambassadeurs de paix : il y a fort à parier que si certains aident à comprendre, ce sera pour mieux dénoncer, ou au moins clamer qu’ils sont tout autant victimes de la fiscalité imposée à leurs administrés.