Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Ces auteurs qui veulent prendre de la hauteur

De tous âges, ils ont l’écriture dans le sang et ont senti l’irrésistib­le envie de publier leurs écrits. Pour le plaisir souvent, la postérité parfois. Mais la route est sinueuse pour avoir voix au chapitre.

- P. J.

Les esprits se lâchent et les mains se détendent. À en juger par le nombre d’écrivains et écrivaines qui ont pris la plume ante et post Covid, on se dit qu’un bon virus est aussi passé par là. Car on n’aurait jamais imaginé qu’autant d’auteur (es) se déclarent pour apporter une lumière, fusse-elle diffuse, sur leurs premiers écrits. Jeunes adultes ou octogénair­es, ils sont légion à vouloir se dédouaner de leur passé, à en être les témoins, ou à s’envoler dans les arcanes universels de la romance, voire du polar. Tous se sont donné le mot : coucher sur une feuille immaculée, au stylo ou les doigts sur un clavier, ce que leurs tripes intimaient qu’ils ou qu’elles expulsent. Comme des enfants illégitime­s pour certains, reliquats d’autant plus ou moins digérés, ou simplement l’irrésistib­le propension à raconter une histoire. L’objet de ce reportage n’était pas de mettre en exergue des gens de lettres rompus à la discipline des maisons d’édition. Mais précisémen­t d’attraper au vol quelques oiseaux néophytes, nouveaux nés dans l’accoucheme­nt, non sans douleur, de premières oeuvres. On fera d’abord de plates excuses à tous ceux qui ont fait acte de candidatur­e pour s’accorder quelques lignes dans nos colonnes, sans écho. Mais il a fallu choisir, de façon très empirique, il est vrai. Il demeure que la bonne nouvelle est que l’écrit ne nous a pas quittés et devrait avoir encore voix au chapitre, en dépit de l’implacable et froide numérisati­on de nos esprits.

Qu’ils fassent dix ou  pages les ouvrages sont souvent des tsunamis d’ennui que l’on lit vaguement. Mais au détour d’un bouquin, attrapé avant de sombrer dans les bras de Morphée, on tombe parfois sur de petites pépites prétendant légitimeme­nt s’ouvrir les portes du Panthéon des prêtres de la prose. Qui sait, l’un d’eux se cache peut-être dans ces pages ?

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