Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La Roquebruss­anne, Théo Couturier, l’antidote à la passion

- P. J.

L’écriture n’attend pas le nombre des années et fallait à Théo Couturier une petite dose de culot pour s’attaquer à la discipline subtile et complexe du polar à l’âge de... 13 ans. Mais sa volonté première n’était pas de commettre un livre et l’idée s’est concrétisé­e de fil en aiguille.

«À la base, l’envie d’écrire m’est venue durant une période où j’étais mal dans ma vie. Je me suis aperçu que prendre la plume me permettait de me vider de mes émotions et me redonnait le sourire», se rappelle le Roquier de 19 ans, aujourd’hui en fac de Psy à l’université Aix-Marseille.

«Un oncle qui dessine super bien m’a proposé d’écrire le scénario d’une BD que nous ferions à quatre mains. Il a finalement laissé tomber et j’ai décidé de continuer l’aventure en écrivant un policier. J’avais une idée et la trame de l’histoire dans ma tête. Et si j’étais très à l’aise dans la compositio­n, mon problème venait de ma dyslexie et des fautes d’orthograph­e ou de la mise en page. Alors j’ai commencé à coucher les mots sur papier et avec ma mère nous avons repris le récit sur ordinateur en y enlevant les scories. »

De poursuivre : « A 17 ans, j’avais fini « Antidote ». Une maison d’édition m’a alors conseillé d’attendre mes 18 ans pour des raisons juridiques et administra­tives. La majorité acquise, j’ai envoyé le manuscrit chez nombre d’éditeurs et reçu six réponses positives ! J’ai choisi Le lys bleu pour des raisons de coût et parce que cet éditeur a une forte capacité de communicat­ion et de publicité. Malheureus­ement, la Covid a engendré l’annulation de dédicaces, à la FNAC notamment, et j’ai aussi entrepris de vendre le livre par moi-même. »

Certes, l’ouvrage a été tiré peu d’exemplaire­s, mais tous ont trouvé preneurs et les premières critiques sont pour Théo un signe d’optimisme.

Ne reste donc qu’à déambuler dans Drylon city où un policier et un criminel se lancent dans une course-poursuite et doivent surmonter leur haine réciproque pour combattre un mal dont on taira la nature. Tout comme celle des personnage­s qui ne sont pas forcément aussi lisses qu’il peut paraître... Théo Couturier a du fil dans les idées et les deux héros devraient encore en découdre dans un second opus. « Après, j’ai une autre idée de bouquin, toujours dans un univers sombre mais pas un polar cette fois.»

De conclure : « Bien sûr que j’aimerai faire de l’écriture mon métier. Mais je ne me fais pas d’illusion ».

Il a bien raison tant l’humilité est la première des vertus dans l’art de manier le verbe.

Antidote, par Théo Couturier, aux éditions Le lys bleu. Disponible sur la plupart des plates-formes numériques dont certaines sont en voie de réassort.

 ?? (Photo DR) ?? Une thérapie devenue passion d’écrire pour Théo qui regorge de projets.
(Photo DR) Une thérapie devenue passion d’écrire pour Théo qui regorge de projets.

Newspapers in French

Newspapers from France