Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Vidauban, l’aventure pour les petits comme les grands avec Aurélie Frastel
Arrêt sur image, ou «stop Covid», au choix. Pour Aurélie Frastel, comme pour bien d’autres, le virus l’a empêché de faire le mur pour poursuivre ses pérégrinations de guide conférencière. Un néant professionnel et un gouffre culturel pour cette infatigable voyageuse au long cours.
Mais à toute chose malheur est bon et celle qui depuis son plus jeune âge a toujours couché ses impressions sur cellulose, a mis à profit l’apathie contrainte pour faire exploser ses talents créatifs. Et, tant qu’à faire, autant le faire à fond et l’auteure a été frappée par une boulimie de mots, attaquant de front à la fois des récits de globe-trotteur et une série de livres pour la jeunesse «Le tourbillon magique de Lali». « Des romans qui mêlent l’aventure, la découverte, le voyage et l’art. Ceux que j’aurais aimé lire étant enfant. C’est mon plus gros projet. J’ai déjà (Photo A. Lebel) commis quatre opuscules (sur l’imaginaire, en Inde, en Irlande et dans le monde de Picasso) et je recherche un éditeur. A défaut, je les publierai en auto-édition.»
Conjonction de métiers
De fait, l’enthousiasme ne suffit pas lorsque vient le moment de passer à la postérité, du moins dans concevoir l’augure. Surtout lorsque l’on est novices au sein d’un milieu sinon policé, du moins organisé et impitoyable aussi. L’écriture est un premier pas. Trouver un éditeur est un chemin de croix.
Il faut envoyer des dizaines de manuscrits et attendre, parfois très longtemps. Et espérer qu’un professionnel sera séduit par votre production et qu’elle corresponde à la philosophie de sa maison d’édition.
C’est pourquoi la maman de deux petites filles a décidé de se lancer à compte d’auteur pour ses deux premiers livres «Virus du voyage» et «Bienvenue chez les avalins» contant la vie de toute sa famille durant un an dans une station de Savoie.
«Mais s’auto-éditer ce n’est pas que l’impression de l’ouvrage. Il faut faire du marketing, de la commercialisation, de la mise en page. Il faut aussi trouver un illustrateur qui vous plaise qui donne sens aux écrits. Tout cela en essayant d’être la plus visible possible via, notamment, mon blog sur les voyages.» «L’envie d’écrire a toujours été profondément ancrée en moi. La crise m’a permis de le faire.»
Reste maintenant à espérer que tant de graines semées dans le terreau fertile de l’imagination ou du vécu seront dévorées comme des fruits juteux par les petits comme les grands. Et ça, c’est une autre histoire...