Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un petit bout de terre pour échanger et partager
La municipalité aménage un terrain afin d’y implanter un jardin partagé. Un projet vertueux.
C’était une promesse dans le programme de campagne de l’équipe municipale en place : le village proposera bientôt des jardins partagés. « Pas parce que c’est à la mode, mais bien pour favoriser d’autres liens, des contacts, du partage et, pourquoi pas, grossir un panier aujourd’hui difficile à remplir », précise le maire, Michel Mondani.
Il est donc question de solidarité. De fait, les services techniques communaux, mais aussi plusieurs élus – c’est devenu une habitude – et quelques bénévoles, mettent la main à la pâte. Sur un tracteur pour le passage d’un rotovateur, par exemple, afin de retourner, concasser, mettre en poussière une épaisseur de 20 à 30 cm de terre, et rendre le site apte à la culture. Mais aussi pour disperser les deux camions de compost venant de Cabasse sur les quelque 500 m² concernés.
Il est prévu six à huit parcelles cultivables. Mais sans doute bien plus de jardiniers puisque chaque
(1) lopin pourra être cultivé par plusieurs adhérent(e) s et qu’un terrain collectif est prévu « pour approvisionner le CCAS ou des personnes nécessiteuses du village », commente Serge Wicquart, aux côtés de François Griffon, élus, et Yves Aquadro, rangé de la fonction municipale et des vignes, mais toujours actif pour la communauté.
Une charte de bonne conduite à signer
Ces jardins prennent consistance sur les terres laissées par le Département, à la suite du déménagement de la Maison de la nature. Au niveau structurel, une citerne et une petite retenue d’eau seront à disposition, ainsi que l’alimentation électrique (pour une pompe) et une cabane (pour ranger quelques outils). C’est surtout l’ambition du projet qui prévaut : «On voudrait inciter au partage et à la convivialité, à la mise en commun de savoirs maraîchers, à l’offre de semis (2)…», disent encore les élus.
Une charte de bonne conduite devra engager chacun au moment de l’adhésion. Elle visera à protéger la nature, à respecter l’environnement, à optimiser toutes les ressources utilisées – eau, paillage, sarclage, compost, engrais naturels…
Les jardiniers mayonnais devront promettre d’être des mains vertes, responsables et vertueuses. Le Département, dans le cadre de cette « agriculture urbaine et solidaire », apporte son aide, à concurrence de 80 % des frais matériels – clôture grillagée contre les sangliers (posée par les adhérents), portail et piliers, pompe, etc. Il ne reste plus qu’à prêter chair à cette ambition solidaire…
1. Se rapprocher du secrétariat de la mairie pour les conditions d’adhésion.
2. Une foire aux plants sera organisée au village pour redynamiser les relations entre habitants et promouvoir les fournitures de jardin.