Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Système de vidéoprotection : St-Raphaël tient à ses objectifs
Vingt-quatre nouvelles caméras vont être installées dans des endroits stratégiques cette année. Le maire se félicite de l’accélération opérée en matière de sécurité depuis son arrivée en 2017.
La Ville ne badine pas avec la sécurité – ça ne date pas d’hier – mais le maire Frédéric Masquelier a résolument appuyé sur l’accélérateur, en matière de dispositifs de protection, depuis sa prise de fonction en 2017. Preuve en est, le maillage de la vidéosurveillance, initié en 2018, qui va être étendu cette année et jusqu’à la fin du mandat.
Une délibération en ce sens a été votée à l’unanimité des élus présents au conseil municipal de jeudi après-midi.
Le dispositif, qui compte à ce jour 34 caméras 180° et 360° avec dômes motorisés, va être étoffé avec 24 nouveaux appareils «répartis sur le centre-ville, les quartiers des Plaines, Saint-Sébastien, l’Aspé et aux abords de certains établissements scolaires à proximité de ce périmètre ».
Les établissements scolaires concernés
Le coût de la mise en oeuvre de ce projet, soit la fourniture et l’installation des équipements, s’élève à 256 000 euros, hors taxe mais génie civil compris (pose de la fibre). Dans un second temps, il est envisagé d’étendre le maillage à l’ensemble des établissements scolaires et renforcer la couverture des quartiers extérieurs jusqu’à 2026, portant le nombre de caméras à 150.
Sur la sécurité en général, à laquelle il est « particulièrement attaché », Frédéric Masquelier s’est félicité de « pouvoir évoquer ces problèmes avec les services de police, dans une approche précise. De fait, notons les CLSPD (Conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance) et la justice de proximité. Le procureur de la République vient d’ailleurs très prochainement en mairie pour renforcer encore ces dispositifs afin que les actes de petites délinquances et d’incivilités puissent avoir une réponse pénale. Il y a une collaboration accrue avec l’institution judiciaire ».
Par ailleurs, une réflexion est menée pour l’installation de la vidéoprotection au Trayas, en coopération avec la commune azuréenne de Théoule-sur-Mer, ainsi que pour le projet de développement d’un centre de sécurité urbain, avec Fréjus et sous l’égide de la communauté d’agglomération. Le maire reprend : « Très récemment, nous avons aussi été référencés comme ville pilote du réseau ‘‘Radio du futur’’, sorte de partage de données en temps réel avec l’ensemble des forces de l’ordre que nous allons expérimenter ».
« Pour reprendre une expression à la mode... »
Fin de l’inventaire et quitus donné par l’opposition… Avant cette remarque de Pierre Tomasi (Ma ville, ma planète ): « Nous ne sommes pas opposés à ce projet, mais que pensez-vous de ce rapport de la Cour des comptes, en octobre 2020, disant que l’investissement dans les missions de sécurité est coûteux pour les communes en matière de masse salariale, d’achat d’équipements et d’investissement pour les dispositifs de vidéoprotection ? Ce coût étant mal connu faute de nomenclature comptable ».
Frédéric Masquelier, tout à trac : « Si je fais de la politique, c’est pour ne pas me coller sur les rapports de la Cour des comptes, sinon, on n’a aucune raison d’être. Elle n’a pas à prendre les décisions à notre place et gérer l’ensemble des services publics à la place des élus. Qu’elle s’interroge sur le coût de la délinquance et ses conséquences, notamment pour les victimes. En tant que maire, ma mission est de tout mettre en oeuvre pour la protection de nos concitoyens, quoi qu’il en coûte, pour reprendre une expression à la mode… ».