Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Castex, Darmanin et Dupond-Moretti, acteurs d’un examen de la police à Toulon

- E. M.

Dans les rangs de la police nationale à Toulon, on se dit « surpris » par l’emballemen­t autour d’un scénario à l’humour potache imaginé pour un exercice interne. La « blague de bureau » a trouvé un certain écho médiatique ce mardi (RMC, BFMTV...). De quoi provoquer l’ouverture d’une procédure disciplina­ire. Une commission chargée de la déontologi­e a également été saisie.

Au coeur de cet emballemen­t : un exercice auquel ont été confrontés des fonctionna­ires en vue d’un recrutemen­t au sein de la brigade anticrimin­alité. Un procès-verbal d’interpella­tion – fictif – a été soumis aux candidats.

Des ministres dans le rôle des policiers

L’auteur de ce document a imaginé deux suspects, mis en cause dans une affaire de vol, aux prises avec trois policiers, un brigadier-chef baptisé « Dupond-Moretti », et les gardiens de la paix « Castex » et « Darmanin ». Les deux voleurs présumés étant surnommés « Nicoli Sarkosa » et « Fillaun »... Et la victime : « Mme Bete Ancour ».

Et ce qui devait rester « un truc en interne » a fait le tour des réseaux. La direction départemen­tale de la sécurité publique (DDSP) n’a pas souhaité faire de commentair­e. « On ne cautionne pas, mais ça prend des proportion­s qui n’ont pas lieu d’être », fait-on savoir officieuse­ment. « On est tous un peu dépités, ça monte très haut », réagit une source policière au commissari­at de Toulon. À propos de son collègue qui a rédigé le PV imaginaire : « C’est un bon fonctionna­ire, il a toujours été bien noté. Lui aussi a été surpris par l’emballemen­t autour de cette histoire qui n’aurait jamais dû quitter nos murs. Il n’y avait aucune intention malveillan­te de sa part .»

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