Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Problèmes de bus scolaires : un comité créé
Bus qui ne passent pas, qui ne respectent pas les horaires… Plusieurs parents d’élèves se retrouvent confrontés à des problèmes dans l’utilisation du réseau Mouv’enbus.
Dans ce domaine, pas le droit à l’erreur. Le transport scolaire, c’est pour de nombreux parents d’élèves un pilier sur lequel il est important de pouvoir s’adosser. « Quand on a notre fils qui doit rentrer de Saint-Maximin à Brignoles, on compte sur la fiabilité du réseau. » Mais ces derniers temps, ils sont nombreux à avoir constaté de menus soucis, ce qui a provoqué un effritement de la confiance. « Et ce n’est pas possible sur ce sujet. »
Laury Babel est la maman d’un collégien. « J’habite Brignoles depuis peu, aux Censiés exactement. Mon fils reste scolarisé à Saint-Maximin, notamment pour raison pratique, avec ses deux frères, des jumeaux atteints d’autisme, qui doivent rester à Tourves. » Une situation particulière, comme l’est chaque situation familiale, qui exige une organisation réglée au millimètre. Et dont le transport scolaire est donc une composante essentielle.
Du moins, quand les écoles, collèges et lycées sont ouverts… Mais c’est là un autre sujet.
Et le bus n’est jamais passé…
« Le midi, pour aller de son collège à Tourves, il est censé y avoir un bus à 12 h 25. La première fois, il a attendu jusqu’à 12 h 39. Un retard, ça arrive. Mais les autres jours, le bus ne s’est jamais arrêté à Tourves. Une autre fois, le bus n’est jamais passé. » Impensable pour la mère de famille.
Elle écrit un mail, fait remonter le problème. Une semaine passe, avec « l’angoisse de savoir si mon fils allait pouvoir monter dans un bus » .Finalement, Mouv’enbus répond, évoque « un problème ponctuel », et Laury constate en effet un retour à la normale. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais ce n’est pas fini.
« Plus récemment, pour le soir, un bus est censé passer à 17 h 25. Un lundi, mon fils, et une dizaine d’autres ont attendu. » Mais le véhicule n’a jamais pointé le bout de son pare-chocs. « Ce n’est pas possible. Comment on fait pour s’organiser, aller chercher son enfant, avec le couvre-feu alors à 18 heures ? »
« Pas normal qu’on doive se plaindre… »
L’incident se reproduira une autre fois, la même semaine. Mais c’est déjà trop pour Laury. Sur Facebook, la dame pousse un cri de colère. Et très vite, elle se rend compte qu’elle n’est pas seule à constater les problèmes qui empoisonnent son organisation quotidienne. En quelques jours, la publication est commentée, avec souvent un même constat : la fiabilité du réseau n’est pas exemplaire. « J’ai décidé de monter un collectif pour recueillir les témoignages », explique Laury.
Et ça marche : « Je reçois des messages privés », raconte-t-elle. Avec des problématiques souvent identiques : il faut râler pour que le problème soit pris en compte. Insuffisant, aux yeux de la maman. «Ce n’est pas normal qu’on doive se plaindre pour obtenir un service si essentiel. »
L’objectif du groupe Facebook
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qu’elle a monté avant les nouvelles mesures de restrictions n’est pourtant pas de « taper sur les élus ». « Ils font peut-être ce qu’ils peuvent, avec les moyens qu’ils ont. Mais si on parle, c’est pour qu’ils aient davantage de moyens. »
Noble intention. Et si ça ne suffit pas, le collectif ne s’interdit pas, à l’avenir, de passer la seconde…
1. “Collectif disfonctionnement des bus arrière pays varois”