À Bras, le vent pousse les flammes sur  hectares

Forcément, avec un mistral pareil, il s’agit de faire preuve de prudence. C’est sans doute ce qui a manqué à certains riverains du chemin du Cros de Marin, à Bras, hier, peu après midi. Car c’est bien une incinération de déchets verts mal maîtrisée qui serait à l’origine de l’incendie de forêt qui a emporté 2 hectares de végétation. « Environ 1,5 hectare de forêt et 0,5 d’herbes », corrige le capitaine Xavier Giraud, chef du centre d’incendie et de secours de Saint-Maximin, à la tête d’une cinquantaine de soldats du feu, venus des casernes de Saint-Maximin, Brignoles, Rians, Nans-les-Pins, Ginnasservis et Les Mayons, sur cette opération. « Poussées par un fort mistral, les flammes ont quitté les champs pour gagner la forêt. »

Face à la vitesse de l’incendie, la stratégie a été simple : « On est allés devant le feu pour couper l’axe de propagation. Puis on s’est attaqué aux flancs. » Mais c’est sans compter sur les habitations, nombreuses dans le quartier forestier. Reste que cette fois, l’intensité des flammes n’a pas obligé le corps à s’attarder auprès des bâtiments. « C’est resté un feu d’hiver. La végétation est sèche, mais n’atteint pas un niveau de stress hydrique important. Le feu n’est pas monté en cimes, il est resté dans les sous-bois. » Et les renforts aériens, demandés en début d’intervention, n’ont finalement pas été mobilisés, en raison aussi de la densité des habitations dans le secteur.

En soirée, le feu fixé, il s’agissait de noyer les dernières flammèches avant un nécessaire travail de surveillance au regard des conditions météorologiques du jour.

(Ph. R. A.) « Il faut aller profond pour empêcher une reprise », note à propos de la phase de noyage le capitaine Xavier Giraud, à la tête des opérations hier.