Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Cannes, sa rampe de lancement
L’acte fondateur. Quand, au coeur des années , ses parents l’inscrivent à une conférence de la Société Astronomie de Cannes (Saca), Patrick Michel a déjà l’espace en tête. Major de promo, il hésite pourtant : « J’étais sollicité dans le privé. L’autre choix, c’était le doctorat, pour une carrière de chercheur, incertaine, au CNRS. »
Ce qu’il a vu ce jour-là à Cannes a chassé le doute. « J’ai été fasciné par François Mignard [directeur du Cerga de l’Observatoire de la Côte d’Azur]. Quand vous rencontrez un tel passionné... Je me suis totalement identifié. Une révélation : l’astrophysique réunissait tout ce que j’aimais. » Depuis près de ans, c’est lui, qui préside la Saca : « Partager c’est essentiel. Pas pour montrer ma pomme mais, s’il n’y a pas de partage, ça me frustre. » Objectif : toucher les plus jeunes. « Leur donner le goût de la connaissance. Ne pas avoir peur de relever des défis. Quand on a ça, on peut faire des choses incroyables. Les jeunes en ont besoin. Avec les problématiques énergétiques, le réchauffement, leur époque sera plus dure que la nôtre. Il faut aimer les défis. Ils ne seront pas tous astrophysiciens mais on veut leur donner de l’optimisme, du rêve, du courage. C’est génial et ça leur servira quoi qu’il arrive. » Il évoque les conférences, « avec d’excellents spécialistes » ; les interventions dans les collèges, les lycées ; et les observations, avec le même enthousiasme juvénile : « Quand vous avez le nez dans le télescope et que vous voyez les anneaux de Saturne... Wow, c’est incroyable. »