Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Dîners clandestins : « Un énorme poisson d’avril ! »
Le collectionneur d’art Pierre-Jean Chalençon a démenti hier avoir organisé des soirées et des dîners clandestins au Palais Vivienne.
Des dîners parisiens aussi luxueux que clandestins, malgré la pandémie ? Le procureur de Paris Rémy Heitz a ouvert dimanche une enquête pénale après un reportage de M6 sur de telles agapes interdites. L’un des organisateurs interviewés par M6, présenté comme « collectionneur », affirmait en voix off déguisée : « J’ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants qui sont soidisant des restos clandestins, avec un certain nombre de ministres. » Cet homme a été identifié par plusieurs médias et internautes comme Pierre-Jean Chalençon, propriétaire du « Palais Vivienne », à Paris.
« On a cherché àmesalir»
Hier, ce dernier s’est exprimé publiquement sur BFMTV, déclarant qu’il « n’organi[sait] pas de soirées, pas de dîners, rien du tout, au Palais Vivienne ou ailleurs ». « Je suis un bon citoyen », a-t-il ajouté. Interrogé sur les événements présumés du 1er avril, l’homme d’affaires a répondu qu’il s’agissait du « plus gros poisson d’avril de ces dix dernières années ». « Je ne pensais pas qu’il marcherait
Parisien)
à ce point-là » .Le passionné de Napoléon 1er a indiqué qu’il avait prévu d’organiser « des événements au Palais Vivienne et ailleurs, sur Napoléon » en 2020 mais qu’en raison de la pandémie « tout a été arrêté ». Pour anticiper la réouverture des musées et le bicentenaire de la mort de l’empereur le 5 mai, PierreJean Chalençon a affirmé qu’avec ses équipes « [ils sont] en train d’organiser pour des entreprises, des particuliers, des visites » du Palais Vivienne.
Disant avoir été «piégé»
par la rédaction de M6, il a aussi affirmé : « On a cherché à me salir parce que j’ai une grande gueule ».
Concernant la présence de tables dressées et du chef étoilé tropézien Christophe Leroy à cet événement, le collectionneur d’art a indiqué que ses équipes et lui avaient « organisé cela comme une vraie soirée »
afin de faire des photos à destination de la presse. Pierre-Jean Chalençon a par ailleurs cherché à se dédouaner, affirmant qu’il n’avait « plus de cuisine depuis quatre mois. Je ne vois pas comment j’aurais pu faire des soirées. C’est abracadabrantesque ! »