Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La marche était trop haute

Les Raphaëlois­es se sont inclinées (0-3) après avoir longtemps fait douter le Racing. Avec un peu plus d’audace, elles auraient peut-être pu créer l’exploit. Mais en face, c’était Cannes...

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À Cannes, palais des Victoires, le RC Cannes bat le SaintRapha­ël Var VB 3 sets à 0. Match à huis clos.

Score des sets : 25-22 en 25’, 25-20 en 26’, 25-22 en 27’.

Arbitres : Charlène Malagoli et Jean-Pierre Daret.

CANNES. Le six de départ : Felix, De Hoog, White, Dekany, Brcic, Sager-Weider. Libéro : Parlangeli.

Les marqueuses : White (15 points), De Hoog (14), Dekany (8), Felix (8), Sager-Weider (6), Brcic (1).

SAINT-RAPHAËL. Le six de départ : Bouzinac, Winters, Blenckers, Milos, Davidovic, Correa. Libéro : Margirier. Puis : Garcia, Gatard.

Les marqueuses : Davidovic (13 points), Milos (11), Winters (10), Correa (4), Bouzinac (2), Blenckers (2), Garcia (1).

ICANNES - SAINT-RAPHAËL : -

l était bien inutile de se faire des films, hier, au coup d’envoi de cette rencontre entre Cannes et SaintRapha­ël. Certes, ce derby se jouait à seulement quelques kilomètres du palais des festivals et de son fameux tapis rouge. Évidemment, nous n’étions pas bien loin des non moins fameuses marches, gravies par tant de monstres sacrés. Mais très franchemen­t, le scénario était comme écrit d’avance. Face à cette équipe habituée aux premiers rôles, face à cette formation encore en course pour la scène continenta­le et au casting impression­nant, les Raphaëlois­es semblaient destinées à jouer les figurantes.

Et pourtant, sans véritablem­ent crever l’écran, les filles d’Alexis Farjaudon nous ont offert une très belle entame. Dans la lignée de leur victoire (3-0) face à Mougins, les partenaire­s de Lara Davidovic ont d’abord mené la vie dure aux Cannoises. Les feintes pour mettre la capitaine raphaëlois­e sur orbite, les attaques venues de l’arrière avec Milos (2-3, 6-7), ou encore la malice de Bouzinac pour claquer la balle juste derrière le filet (19-17) faisaient mal aux Azuréennes.

Le Racing touchait la déterminat­ion raphaëlois­e du doigt en s’inclinant sur une attaque de Correa, après avoir sauvé par deux fois les smashs de Davidovic (11-12). On se laissait alors porter par le rêve un peu fou d’un possible exploit au palais des victoires. Par l’idée d’un dixième succès raphaëlois en Ligue A féminine, sans doute synonyme de maintien parmi l’élite.

Mais les joueuses de Farjaudon sont subitement devenues prévisible­s. Lisibles sur deux, trois, ballons tout au plus. Et il n’en fallait pas plus aux adversaire­s pour creuser un premier écart (17-14), puis pour filer ensuite vers le gain du premier set sur le cinquième point de Micaya White (25-22).

La machine azuréenne semblait lancée et le block plein d’autorité, mais aussi de facilité, signée Claire Davis Félix en début de seconde manche (10-6), en disait long. Cannes devait régner sans partage sur ce deuxième set, lui aussi remporté (25-20) à la faveur d’une attaque de cette sacrée White qui nous a clairement fait broyer du noir hier.

En tête dans la troisième manche

Sans partage sur la seconde manche, donc, mais pas forcément sur le match, pensait-on quand Lara Davidovic inscrivait son onzième point de la soirée. Le SRVVB menait alors dans ce troisième acte (8-10), Laura Milos enchaînait sur un block (8-11), puis signait un ace (1214). Les Cannoises semblaient douter. Par deux fois, White attaquait trop long (1416). Et Clémence Garcia jouait pleinement son rôle de joker (15-19).

Mais c’est sans doute à ce moment précis qu’il aurait fallu « se montrer moins timide », comme le regrettait l’entraîneur raphaëlois à l’issue de ce derby. C’est peut-être dans ces instants qu’il aurait fallu faire preuve d’un peu plus de folie. Pour prendre une troisième manche finalement laissée aux Cannoises revenues au score après deux aces signés White (21-21), puis lancées vers un succès qui peut aujourd’hui laisser des regrets aux Raphaëlois­es. Même si très franchemen­t, il n’y a pas non plus de quoi en faire tout un cinéma. La dernière séance est encore loin, il reste trois matches et neuf points à prendre. Inutile de se faire de mauvais films.

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Textes : Laurent SEGUIN lseguin@nicematin.fr Photos : Éric OTTINO Malgré l’ampleur du score final, le derby a été plus disputé qu’il n’y paraît hier. Les coéquipièr­es de Lara Davidovic n’ont pas su saisir leur chance dans les moments clés.
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Laura Milos a tout tenté.

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