Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le chef Christophe Leroy sort de son silence
Le cuisinier tropézien conteste organiser des repas clandestins et nie la présence d’un ministre à des dîners qu’il estime privés.
Dans la tourmente depuis la révélation, dans un reportage diffusé le week-end dernier, de l’organisation de dîners clandestins en dépit de la crise sanitaire, le chef de cuisine Christophe Leroy dénonce, par la voix de son avocat toulonnais Thierry Fradet, « un véritable acharnement médiatique injustifié ».
À la suite d’une perquisition qui s’est déroulée mercredi à son domicile parisien, il entend « dans l’immédiat réserver ses déclarations aux enquêteurs en charge de l’affaire ».
Le parquet de Paris a, en effet, diligenté une enquête préliminaire sur des faits de « mise en danger de la vie d’autrui » et de « travail dissimulé ». Me Fradet précise que Christophe Leroy a pris attache ce mercredi auprès du procureur de la République de Paris pour se tenir à sa disposition. À la suite de cette démarche, une perquisition s’est déroulée le jour même au domicile du chef de cuisine. « Il a pu remettre un certain nombre de documents établissant les prestations qu’il a effectuées, comme la loi l’autorise, dans des domiciles privés et non dans des établissements recevant du public (ERP) de type restaurant », précise Me Thierry Fradet.
Perquisition au Palais Vivienne
Pour son avocat, le mauvais procès qui «luiestfaita pour origine un reportage effectué par des journalistes de la chaîne M6 qui, en n’annonçant pas leur qualité et en filmant à l’intérieur d’un domicile privé au moyen d’une caméra cachée, ont agi dans des conditions juridiquement critiquables », ajoute-t-il.
Le reportage a eu lieu le 1er avril au Palais Vivienne, domicile de Pierre-Jean Chalençon
à Paris, un lieu lui aussi perquisitionné hier après-midi.
Christophe Leroy affirme se réserver la possibilité d’engager toute action judiciaire qui lui apparaîtra nécessaire. Enfin, concernant la présence d’un membre du gouvernement à ces dîners, le chef conteste là encore fermement.