Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Il nous faut plus d’aide et de considérat­ion »

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« On est impuissant. » Le constat d’Eric Paul, président du syndicat des vignerons du Var, sur cet épisode destructeu­r de gel, était sans appel. « Sur une zone entre Bras et Le Val, il y avait -,° C, à Montfort jusqu’à -°C… Pour l’heure, il est impossible de dresser un bilan précis des dégâts. Une certitude, l’impact du gel a été fort et assez large sur le départemen­t, variable d’un secteur à l’autre. » Seule exception, la frange côtière « mais il a, quand même, été relevé -° à La Londe ».

Cette chute brutale du mercure plonge la filière une nouvelle fois dans l’expectativ­e. « On n’avait pas besoin de ça. Malheureus­ement, nous n’y pouvons rien. Il nous faut plus d’aide et de considérat­ion que jusqu’à présent. Sinon, il y en a qui ne se relèveront pas. »

Le président déplore une accumulati­on d’événements, « le gel de l’an dernier, l’impact de la Covid loin d’être terminé, et maintenant un nouvel épisode de gel, la sécheresse, ça fait beaucoup sur les épaules des vignerons ».

Dans les prochaines semaines, les vignobles vont être scrutés. «Onne pourra pas évaluer les pertes quantitati­ves tout de suite. Déjà, la vigne va s’arrêter trois semaines. Le retour de sève va mettre en danger la floraison fin mai. Les bourgeons fructifère­s touchés par le gel vont partir. Ceux épargnés vont être moins fertiles. » Des pertes et du travail supplément­aire pour les vignerons.

Une énième fois. « Il faudra reprendre les vignes au niveau de la taille. »

Le caractère des températur­es constatées, hier matin, est jugé exceptionn­el. « On parle de réchauffem­ent climatique mais il s’agit de changement­s climatique­s avec des intensités

et des fréquences extrêmes. La filière viticole entreprend un important travail dans ce domaine dans un cadre bien entendu global. L’objectif est d’atténuer ces dérives en produisant moins de CO. »

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