Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Avant, on voulait de grandes universités visibles de l’étranger. Désormais, la grande idée moderne est le campus connecté »
Philippe Dulbecco, recteur pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Paca
En poste depuis février , Philippe Dulbecco est l’interlocuteur privilégié des universités, des écoles et organismes de recherche sur le territoire ProvenceAlpes-Côte d’Azur. Il explique en quoi le campus connecté est un outil clé afin de rendre l’enseignement plus accessible en Dracénie.
L’intégration des campus connectés a-telle une importance majeure pour l’académie ?
Une grande importance. C’est même désormais une priorité. Il faut permettre à tout étudiant de faire les études qu’il veut et où il veut. Grâce à ce dispositif, un Dracénois peut rester à Draguignan et se former à tout métier.
En quoi est-ce un atout pour l’agglomération ?
Cela permet d’apporter un panel de formation très large et d’inciter la population à poursuivre ses études. Avant, on voulait bâtir de grandes universités visibles de l’étranger. Désormais, ce campus est la grande idée moderne.
Combien d’établissements sont prévus en région Paca ?
Nous nous sommes fixés comme objectif d’en créer une dizaine de ce type.
Le « tout distanciel » privilégié durant la crise sanitaire a-t-il un impact sur ces structures ?
C’est fortement probable. Les campus connectés rassemblent quelques dizaines d’étudiants, seulement.
Cela s’accorde donc avec les mesures de sécurité. D’autant plus que ce système permet d’avoir un suivi poussé à proximité malgré le fait que ce soit une formation en ligne.
Cela évite, par ailleurs, le décrochage scolaire.
Est-ce que ce format peut devenir un outil essentiel à l’enseignement ?
C’est déjà essentiel. Le « tout distanciel » s’est montré exigeant envers les étudiants. Cet outil est une solution pédagogique innovante.
Ce ne sont pas que des cours filmés, ils sont faits pour être suivis à distance. Ludiques, pratiques.