Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Chez les autres, il faut être inventif »
Pour cette leçon-là, Rémi Boitrand a de la chance : la cuisine est spacieuse, et parfaitement équipée.
« Parfois, c’est beaucoup plus compliqué. Alors, avant de venir, je pose toujours des questions pour savoir si je dois amener certains ustensiles, ou comment je vais m’adapter au lieu, explique le stratège des couteaux. Souvent, il manque un bon batteur électrique pour monter une chantilly, ou bien des poches à douilles pour garnir des choux, ou même une planche à découper ! » Qu’importe, Rémi trouve toujours une solution, et c’est aussi cela qui lui plaît.
« C’est toujours un challenge de se rendre chez les gens pour cuisiner, jusqu’au dressage parce que leur vaisselle est forcément plus limitée que dans un restaurant, mais ça oblige à être plus inventif. »
Avec Silvia, l’enrichissement est réciproque, car Rémi ne cesse de se réinventer : « La plupart des plats proposés, j’en connais bien les produits, mais je ne les ai jamais expérimentés », confesse le chef.
« Il est comme moi, il fait sa propre expérience, mais sa cuisine le fait un peu sortir de sa réserve », abonde Silvia. La veille d’une intervention, Rémi élabore le menu avec le client, puis se présente en début d’aprèsmidi pour réaliser entréeplat-dessert et dresser une assiette pour le dîner.
Mais l’autoentrepreneur a également hâte de retrouver sa place au Bistrot des Anges, lorsque les restaurants seront autorisés à ouvrir.
À moins d’une possible reconversion ? «Tantqueje pourrais faire les deux, je continuerai aussi Chef déglingué. À plus long terme, j’ai surtout l’idée d’ouvrir mon propre restaurant ».
En attendant, son talent fait école, même confiné à la maison.
Pour contacter Rémi Boitrand :
Chef déglingué est également sur Facebook et Instagram. Tarif : 50 euros le cours de cuisine, de l’entrée au dessert.