Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
TSCV-Dijon : des retrouvailles musclées attendues
Un mois après leur seule défaite à domicile dans ce mini-championnat, les Rebelles retrouvent les Dijonnaises cet après-midi. Le combat physique s’annonce de nouveau intense au palais des sports.
Elles enchaînent les contre-attaques. Parfois en supériorité numérique, parfois à armes égales. Et, dès qu’une joueuse offensive se fait rattraper ou que l’action ne finit pas par un but, l’ensemble de l’équipe – qui détenait la possession – se plie à une série de pompes. La dure loi de l’efficacité s’impose d’abord à l’entraînement, au palais des sports de Toulon.
Les joueuses de Toulon/Saint-Cyr aiguisaient-elles cette semaine leurs nouvelles banderilles avec du jeu sur grand espace en vue de la réception de Dijon cet après-midi ?
« Habituellement, on n’utilise pas énormément les montées de balles. Après, le calendrier s’avère très dense en ce moment, explique le coach des Rebelles Stéphane Plantin. On s’apprête à les affronter sur la dernière rencontre d’une série de quatre matches. Alors, si l’on joue trop souvent en misant sur la vitesse, nous risquons aussi d’être encore plus vite cramés. »
« Inverser la tendance »
Début mars, les Dijonnaises de Christophe Mazel étaient parvenues à surprendre les Rebelles (24-23) en mettant l’agressivité au coeur des débats d’entrée de jeu. Et, comme contre Fleury dimanche, les Varoises avaient cédé sur le troisième match en huit jours. Le point commun entre ces deux seules défaites en sept rencontres de play-downs ? La dimension physique.
« On n’avait pas su répondre au défi proposé. Il nous manquait à chaque fois la petite flamme ou ce soupçon d’énergie supplémentaire afin de nous hisser à leur niveau d’intensité. Pour trouver des solutions et revenir dans la partie, nous avions eu recours au jeu à sept [en supériorité numérique, Ndlr]. J’aimerais cette fois que la tendance s’inverse en imposant un peu plus notre style “classique” avant d’essayer d’emprunter d’autres chemins », poursuit l’entraîneur. Et malgré les blessures de plusieurs pros (Rozemalen, Kramer, Abdourahim, Tonds), Stéphane Plantin peut compter sur ses jeunes protégées comme les soeurs BergerWierzba, Lisa Poissenot en base arrière, Louna Benezeth au poste de pivot, Lucile Callegher dans les buts ou encore Élise Caramello sur l’aile droite. La dernière citée étant la « plus âgée » avec... 21 bougies.
« Sans elles, le parcours que nous réalisons actuellement n’aurait pas pu être possible, avoue le coach. Mais j’insiste sur la notion de groupe plus que d’équipe. Il y a les sept sur le terrain, les 14 sur la feuille de match et également les 21 qui se donnent à fond régulièrement aux entraînements. On ne peut pas être performant si tout le monde n’est pas concerné par ce que l’on produit et par l’engagement demandé. Lisa a déjà été prolifique en attaque, Louna est grandement utilisée sur l’aspect défensif depuis son retour, Maria et Anna s’entendent très bien, etc. »
Une jeunesse capable de maturité parfois même dans certains moments très accrochés. Alors que l’enjeu du maintien aurait pu crisper ces joueuses inexpérimentées dès l’entame des play-downs. En attendant, le bilan du TSCV depuis l’arrivée de Stéphane Plantin demeure très positif. Seul le leader Fleury suit la cadence varoise. « Les filles restent hyper investies avec volonté de bien faire. Des attitudes louables alors que l’on a changé beaucoup de choses par petites touches dans le jeu au niveau offensif et défensif. Elles possèdent une grande capacité d’adaptation », salue l’entraîneur.