La reconquête spatiale, partout dans notre vie

Surtout qu’on ne vienne pas dire à Georges Klimoff que la conquête spatiale ne sert à rien. Malgré son apparente douceur, ce passionné d’espace serait bien capable de vous envoyer en orbite. Citant « une étude récente » de l’Agence spatiale européenne, il affirme

« qu’un euro investi dans la conquête spatiale rapporte environ trois euros ». Mais plus que l’argent, ce sont les retombées de la conquête spatiale dans notre quotidien de terriens qui intéresse Georges Klimoff.

« Les inventions issues de la conquête spatiale ont envahi tous les domaines de notre quotidien », martèle-t-il. Et les exemples ne manquent pas. « Environ   inventions ont trouvé une application dans notre vie courante ». Le plus évident est sans doute le satellite.

« Sans les satellites envoyés dans l’espace, il n’y aurait pas de télévision mondiale, ni même de GPS fort utile pour trouver notre route en voiture, mais aussi pour les opérations de sauvetage en mer ou en montagne ».

Petit retard, grandes conséquences

Moins techniques en apparence, les couches-culottes sont également issues de la conquête spatiale. «À l’occasion du lancement d’une fusée retardé de plus de cinq heures, Alan Shepard, le premier astronaute américain à avoir été dans l’espace, n’a eu d’autre choix que d’inonder sa combinaison. Pour éviter ce type de désagrément, la Nasa a mis au point les couches », raconte Georges Klimoff dans un sourire un peu gêné. Le téflon utilisé dans les poêles antiadhésives est également dérivé de cette conquête spatiale. «Ce matériau autolubrifiant a été mis au point pour remplacer l’huile et la graisse inutilisable dans l’espace ». Qu’ils soient professionnels ou amateurs, les bricoleurs savent-ils que leurs perceuses sans fil ont été développées pour le programme Apollo ? Des panneaux solaires au four à micro-ondes, en passant par la pompe à insuline dérivée du bras robotisé qui équipait le vaisseau spatial Viking, la liste est encore longue. Mais Georges Klimoff regarde résolument vers le futur. Et il est convaincu que « les inventions technologiques, notamment en matière d’économie de ressources, permettant à l’homme de s’enfoncer toujours plus loin dans l’espace, nous aideront à mieux gérer notre planète ».