Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Mars : « On va payer l’aller, pas le retour au premier astronaute. Le risque sera énorme »

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Où peut-on imaginer de se rendre à l’avenir ?

Ce qui est frappant, c’est le vide de l’espace. Quand on regarde un ciel étoilé, on a l’impression que c’est rempli et que tout est à faible distance. Mais c’est vide de chez vide ! L‘étoile la plus proche, Proxima du Centaure, est à , annéeslumi­ère. Autrement dit, la lumière met quatre ans pour voyager jusqu’à nous, à   km/s. Avec les technologi­es actuelles, il faudrait une centaine de milliers d’années pour s’y rendre.

Alors, encore la Lune ? Il y a Mars, la prochaine étape. Ce qui sera compliqué, en dépit de ce que dit Elon Musk (SpaceX, Tesla, PayPal… Ndlr). Je pense que le premier astronaute, on va lui payer l’aller, pas le retour. Le risque sera énorme.

Et le tourisme spatial ? Je ne sais pas si, sur le plan du bilan carbone, c’est une très bonne idée. En revanche, l’intrusion de l’argent privé est un point positif parce que cela permet d’accélérer les décisions et les programmes. Une difficulté, c’est la multiplica­tion des satellites autour de la Terre pour un Internet mondial. On a un problème de débris spatiaux. Un accident supplément­aire les augmente de manière exponentie­lle. Mais Elon Musk a révolution­né les lanceurs, moins chers, réutilisab­les, quand nous ramons pour faire Ariane  en Europe. Je trouve très bien qu’il existe des gens comme lui, super ambitieux, même si certaines ambitions vont au-delà de ce qui est réalisable.

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