Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Début des vacances confinées, enfin de l’espoir ?

La France a entamé hier deux semaines de vacances scolaires confinées, sans déplacemen­ts entre régions, avec couvre-feu à 19 h dans tout le pays, dans l’espoir de freiner l’épidémie

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Pas de départs à la mer ou à la campagne, ou alors seulement au prétexte de déposer un enfant chez des proches : pour la seconde année consécutiv­e, les vacances de printemps ont un goût de confinemen­t, même si celui de 2021 permet de s’aérer plus d’une heure et laisse ouverts les parcs, jardins et plages.

Au péage de Virsac, porte d’entrée vers Bordeaux et la côte girondine, les gendarmes ont multiplié les contrôles vendredi soir, mais « globalemen­t les gens qui sont dehors ont des motifs valables », constatait leur capitaine, à la veille d’un week-end classé vert par Bison Futé.

Bientôt

  morts

Vendredi soir, le ministère de la Santé a battu le rappel des troupes, en appelant « tous les profession­nels de santé », étudiants, réserve sanitaire, retraités, médecins libéraux, à renforcer les hôpitaux, en s’inscrivant d’abord sur une plateforme du ministère, Renfort RH Crise. Depuis plusieurs semaines, pour augmenter les capacités d’accueil, les réas grignotent les espaces d’autres services et les hôpitaux sont contraints de déprogramm­er des activités moins urgentes pour accueillir les malades.

Vendredi, plus de 5 750 patients atteints par le virus étaient soignés dans ces services, sur une capacité actuelle portée à 8 000 lits de réa toutes pathologie­s confondues. Le bilan des décès continue de grossir, avec 301 morts comptabili­sés dans les hôpitaux vendredi, et un total (98 395) qui rapproche la France de la barre des 100 000 morts, déjà dépassée en Italie ou au Royaume-Uni. En 2021, environ 340 malades du Covid-19 sont décédés chaque jour en moyenne.

Rare signe encouragea­nt, avant même la fermeture des écoles, la circulatio­n du virus a continué de progresser la semaine dernière, mais de manière moins rapide que les précédente­s, « ce qui peut témoigner d’un ralentisse­ment » ,a relevé Santé publique France. Mais s’il devait se confirmer, le freinage de l’épidémie n’aura d’effets à l’hôpital qu’une à deux semaines plus tard.

  doses vendredi

La seule porte de sortie reste donc la vaccinatio­n. La cadence accélère, avec plus de 500 000 injections vendredi, après plus de 400 000 jeudi. Mais même à ce rythme, une protection totale de la population adulte est encore loin : si le taux de couverture vaccinale avec deux doses approche les 75 % chez les résidents des Ehpad, il atteint seulement 35 % chez les 75-79 ans en ville, 9 % chez les 70-74 ans, 4 % chez les 65-69 ans.

Hier matin, le Premier ministre Jean Castex, en déplacemen­t dans un centre de vaccinatio­n à Lyon, a confirmé que la campagne vaccinale commencera­it « à partir de la semaine prochaine » pour les enseignant­s de plus de 50 ans au contact d’enfants handicapés. « Ces priorités, fixées par l’État, doivent être les mêmes partout sur le territoire national. Il ne peut donc y avoir de politique vaccinale à géométrie variable selon les communes », a précisé Matignon. À l’instar d’autres pays européens, la campagne de vaccinatio­ns reste chaotique en France.

Vendredi, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé une 2e dose de vaccin différent (Pfizer/BioNTech ou Moderna) pour les moins de 55 ans qui avaient reçu une première dose d’AstraZenec­a avant qu’il ne soit suspendu en mars pour ces catégories d’âge à cause de cas de thromboses atypiques.

La HAS a aussi recommandé de ne pas utiliser le vaccin AstraZenec­a en Moselle, Guyane, Mayotte et à La Réunion, car il est trop peu efficace contre le variant sud-africain du coronaviru­s, plus présent sur ces territoire­s.

Pour lutter contre l’épidémie, télécharge­z

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(Phot PQR/Le Progrès) Jean Castex était hier, à Lyon, dans un centre de vaccinatio­n.
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