Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Pas de coup de froid sur les étals du marché

Les rares agriculteu­rs varois présents hier matin ont plutôt été épargnés par le gel qui s’est abattu sur le territoire dans le courant de la semaine.

- R. A. ralcaraz@nicematin.fr

Après le gel, les nuages. C’est en effet sous un ciel maussade que se sont déployés les étals du marché de Brignoles hier matin. Et on entendait déjà, en arrivant aux abords des premiers stands, les discussion­s des badauds, tourner en boucle autour de cette question : les agriculteu­rs locaux ont-ils résisté au coup de froid qui a frappé de nombreux vignobles de la région ?

Réponse : pour ceux qui étaient présents, les dégâts sont limités. Et c’est tant mieux. D’abord sur ce premier stand, venu de Cavaillon, on s’estimait chanceux de n’avoir rien perdu. « On est tombé à -5 là-bas par endroits, estimait le vendeur. Mais nous, ça va. » Un peu plus loin, chez le marchand de fleurs, on remercie «les serres chauffante­s » qui ont protégé les plants. «Onest aussi producteur de légumes, de salades, blettes, fenouils, radis. Et grâce à l’installati­on, on a été épargnés. »

Pas de serres chauffante­s du côté de Gonfaron, avec le pépiniéris­te Frédéric Van Der Steeg. Mais peu de dégâts quand même. « Nous avons eu une dizaine de plants de tomates qui ont été emportés par le froid. Mais c’est rien comparé à la viticultur­e. Eux, ils ont morflé… »

L’homme poursuit : «Ilfaut être prudent, car le coup de froid du mois d’avril, en réalité, il est normal. C’est la chaleur des jours précédents qui est anormale. » Et qui a fait germer trop tôt certaines plantation­s. « Nous, en serre froide, nous avons pu garder la quasi-intégralit­é de nos production­s », confie l’agriculteu­r. Avant de conclure : « Au final, il faut toujours se rappeler d’une chose : c’est la nature qui commande. »

Pour le meilleur et pour le pire.

 ?? (Photo R. A.) ?? Pour le pépiniéris­te Frédéric Van Der Steeg, de Gonfaron, plus de peur que de mal. Mais l’agriculteu­r se sait chanceux.
(Photo R. A.) Pour le pépiniéris­te Frédéric Van Der Steeg, de Gonfaron, plus de peur que de mal. Mais l’agriculteu­r se sait chanceux.

Newspapers in French

Newspapers from France