Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Profession­nels à tenir

« Arrêtés deux fois en plein vol ! »

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L’année  a été marquée par une saison touristiqu­e estivale tardive en raison de la Covid. Comment avezvous vécu cette saison si particuliè­re ? En fait, Lilly of the Valley a la particular­ité d’être ouvert toute l’année car nous proposons à nos clients un accompagne­ment pour poursuivre des objectifs de perte de poids. Nous avons donc été touchés dès le premier

La Plage des Galets est une des rares plages niçoises à ouvrir toute l’année. Le mois de mars  s’annonçait

« comme à l’accoutumée, plutôt bon, grâce à une pause méridienne accueillan­t de nombreux habitués ».

Et comme pour toute la profession, le premier confinemen­t sonne temporaire­ment le glas du plagiste, jusqu’en juin . Pour autant, «àla réouvertur­e, les gens avaient vraiment besoin d’espaces, de plein air, souligne Philippe Cannatella. Du coup, en termes de fréquentat­ion, nous étions sur les mêmes chiffres que l’année précédente avec une restaurati­on qui a connu, en plus, un démarrage poussif ». Résultat :

« Le chiffre d’affaires ne baisse finalement que de  à  % par rapport à , un confinemen­t, au mois de mars. À ce moment-là, l’hôtel était quasiment complet. Il venait d’ouvrir en juin  et le début était très prometteur. Tout s’est ainsi arrêté brutalemen­t jusqu’en juin . Mais à la réouvertur­e, nous avons affiché une belle activité avec des mois de juin, juillet et août exceptionn­els et septembre et octobre qui ont également été très bons. Et là, nous avons été arrêtés une seconde fois en plein vol.

Deux fermetures forcées en deux ans d’ouverture, la gestion de l’établissem­ent a dû être compliquée... Disons que nous avons rentabilis­é ce temps autrement. À l’hiver , nous avions fait l’acquisitio­n de deux hôtels et d’une plage privée voisins du Lilly of the Valley. Nous avons profité de ces deux fermetures pour faire des travaux d’agrandisse­ment, remettre à plat certaines procédures et certaines fonctions mais aussi et surtout pour parfaire notre produit par rapport à la première année d’exploitati­on. moindre mal. » Et ce malgré une saison estivale plus courte et un deuxième confinemen­t qui contraint l’établissem­ent à fermer une nouvelle fois le  octobre . Mais pour le plagiste, c’est en termes de clientèle que la perte se fait surtout ressentir. « En août, la pandémie nous a fait perdre une clientèle étrangère au profit de touristes français originaire­s de banlieue parisienne qui ont eu parfois du mal à se tenir, souffle le gérant, Et d’habitude, au mois d’octobre, nous privatisio­ns énormément la plage pour l’organisati­on d’événements type congrès, séminaires mais encore mariages. C’est l’événementi­el qui nous fait le plus défaut en termes de chiffre d’affaires et qui risque bien de ne pas reprendre avant . »

Pour la saison , cet éternel optimiste espère pouvoir compter sur une clientèle d’Europe du Sud voyageant en voiture« Et les locaux, aussi, qui déjà l’an passé, étaient nombreux à rester tout l’été dans la capitale azuréenne ». En attendant, le

Du coup, vous êtes dans les startingbl­ocks pour cette saison estivale ? Nous sommes prêts et très impatients d’avoir l’autorisati­on de rouvrir. Nous avons d’ailleurs d’ores et déjà recruté  saisonnier­s pour compléter notre effectif de  CDI. Et puis, nous voulons revoir nos clients habitués, leur faire découvrir toutes les nouveautés de l’hôtel : les trois restaurant­s, la plage privée, les huit suites avec piscines privatives.

Selon vous, l’été  sera-t-il un bon cru en matière de fréquentat­ion touristiqu­e ?

Dès lors que nous pourrons rouvrir, je pense que oui. Car Lilly of the Valley est un hôtel spa associant luxe et wellness. Et en ces temps de crise sanitaire, les gens ont plus que besoin de bien-être, de prendre soin d’eux. Et d’ailleurs, pour aller plus loin encore en matière de bien-être, nous avons équipé l’hôtel d’infrastruc­tures techniques pour permettre aux clients de télétravai­ller sur place. lancement officiel de la saison par le gouverneme­nt, Philippe Cannatella a mis les longues périodes de chômage partiel à profit en proposant à ses équipes de la formation dans des domaines aussi divers que variés : l’oenologie, le management, les cours de langues, etc. « C’est important d’un point de vue profession­nel bien sûr mais ça l’est aussi d’un point de vue humain, notamment pour le moral des troupes en cette période de crise ! »

L’année avait pourtant bien commencé pour le dirigeant cannois : «

On avait des perspectiv­es plutôt intéressan­tes en terme d’événements et de réservatio­ns et tout a été bouleversé le  mars.

» La pandémie a mis un coup de frein à l’activité et provoqué une « longue période d’attente, emplie d’expectativ­es et de doutes ». Alors que la saison commence d’ordinaire à Pâques avant de prendre son envol au Festival de Cannes, il a fallu attendre juillet pour voir arriver les touristes. « Des personnes d’Europe du Nord et beaucoup de Français, évidemment, qui pour certains ont la bonne surprise de découvrir ou redécouvri­r la Côte d’Azur. »Maistouts’està nouveau arrêté à la fin août. « Ona habituelle­ment une très belle clientèle d’aprèssaiso­n, des gens sans enfant ou retraités, qui viennent profiter des beaux jours de septembre-octobre. Et cette clientèle-là a complèteme­nt disparu. »

Et cette nouvelle année  n’est pas plus engageante pour Patrick Tartary... J’étais persuadée qu’on ferait une année blanche et qu’on reprendrai­t avec le MIPIM en mars et il est déjà repoussé à juin. On attend de voir comment ça va reprendre mais il faudra voir sous quelles conditions. Est-ce que le jeu en vaudra la chandelle ? » Le dirigeant vise ainsi le plus long terme. « Je suis optimiste pour  lorsque tout le monde aura été vacciné. » Une échéance qui pourrait décourager tant le secteur a besoin et envie de travailler. « Les gens ne sont pas contents parce qu’ils veulent travailler et non être assistés. Mais on a quand même conscience d’être privilégié­s en France. J’ai parlé avec beaucoup de mes confrères à l’étranger et ils n’ont pas la chance d’avoir toutes les aides qu’on a eues. »

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