« Il faut remettre le tourisme sur l’échiquier français »

Comment s’est passé  ?

En France, on a été complet en juillet-août. On a la chance de proposer le produit idéal : de l’hébergement individuel et de plein air où vous venez avec votre voiture ; proche de chez vous puisque nous comptons plus de  campings dans le pays ; et rassurant sanitairement puisque le coeur de nos activités reste le parc aquatique avec de l’eau chlorée et donc virucide. Nous n’avons eu aucun cluster et nos clients ont été très satisfait de leurs vacances. % disent d’ailleurs vouloir revenir chez nous suite à leurs vacances .

Quel est votre bilan chiffré ?

On a une perte de  % du chiffre d’affaires qui correspond à l’avant-saison confinée et à l’après-saison à cause d’une communication anxiogène avant le deuxième confinement. On s’en sort bien. Cela vient du fait qu’on réalise déjà habituellement  % de notre chiffre en juilletaoût. Et notre clientèle est à  % française. Nous n’avons donc pas subi l’absence des touristes de l’étranger. Et cet été particulier a permis à certains Français de redécouvrir le produit camping qui s’est énormément renouvelé ces dernières années.

Comment s’annonce  ?

On a quelques résidences de ski, notamment à Isola  donc on a pu expérimenter la gestion de la saison hivernale assez brutale. Ça nous inquiète mais on reste optimiste. L’été dernier, dans un contexte d’incertitude totale, on a prouvé qu’on pouvait accueillir nos clients en toute sécurité. Et la situation est très différente, les Français sont mieux informés des risques qu’ils prennent ou non. Nous voulons repartir !

Le tourisme a été maltraité ? Nous, les professionnels du tourisme, on a été les premiers à voir que ça vacillait quand les gens ont commencé à avoir peur et à annuler. On a été les premiers à alerter nos banquiers. D’ailleurs, ils ont souvent mauvaise presse mais, dans cette crise, ils ont vraiment été les infirmiers des entreprises. Maintenant, il va falloir se poser les bonnes questions car on ne mérite pas tout ce qui nous est tombé dessus. On crée de la valeur dans les territoires français. Des territoires vantés dans le monde entier. On représente presque  % du PIB et on n’a pas de ministre dédié... Il faut remettre le tourisme au milieu de l’échiquier français.