Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Iran : nouvel accident « terroriste » au centre nucléaire de Natanz
Le complexe nucléaire de Natanz, dans le centre de l’Iran, a subi hier un nouvel « accident », qualifié d’acte de « terrorisme » par Téhéran, qui promet de poursuivre sur la voie d’un « développement éclatant » de l’énergie atomique. L’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a d’abord annoncé dans la matinée une « panne de courant » - vite qualifiée de suspecte par un député conservateur - dans son usine d’enrichissement d’uranium du complexe Chahid AhmadiRochan de Natanz, l’un des centres névralgiques du programme nucléaire de la République islamique. C’est dans cette même usine qu’avaient été mises en service la veille de nouvelles cascades de centrifugeuses interdites par l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Un communiqué du chef de l’OIEA Ali-Akbar Saléhi, diffusé par la télévision d’État, annonce en début de soirée que l’« accident » est en fait un acte de « terrorisme antinucléaire » mais sans fournir le moindre détail sur la nature exacte de cette attaque ni sur ses conséquences.
« Cyber-opération israélienne »
Faisant référence aux discussions en cours à Vienne pour tenter de faire revenir les États-Unis dans l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien et de lever les sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis que les États-Unis sont sortis de ce pacte en 2018, M. Saléhi estime que l’action contre Natanz «reflète (...) l’échec des opposants (à ces) négociations ». « On estime que le défaut dans le circuit électrique de Natanz (est) le résultat d’une cyber-opération israélienne », a tweeté Amichai Stein, un journaliste de la radiotélévision publique israélienne.
Début juillet 2020, une usine d’assemblage de centrifugeuses perfectionnées à Natanz avait été gravement endommagée par une mystérieuse explosion.
Les autorités ont conclu à un « sabotage » d’origine « terroriste » mais n’ont pas encore fait connaître les résultats de leur enquête.