Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Voyage au bout de l’ennui

- VINCENT MENICHINI

Il a parfois fallu se pincer pour ne pas piquer du nez ou blaguer avec les collègues, afin de ne pas sombrer dans un profond coma. Ce Nice-Reims a été un long pensum, un match sans occasion de but entre deux équipes bien organisées, certes, mais dépourvues d’idées à l’approche de la surface adverse.

Pour ne rien arranger, les deux meilleurs buteurs de chaque camp (Gouiri et Dia) sont sortis à la mi-temps, ce qui a donné une seconde période interminab­le, d’un ennui sans nom, où on a surtout vu les défenseurs briller, à l’image de Saliba qui fait tout avec beaucoup d’élégance. Sans lui, on aurait trouvé le temps encore plus long. Car, hélas, il n’y a rien à retenir de ce match, si ce n’est ce point qui prolonge la série d’invincibil­ité à six rencontres et consolide la place des Niçois dans la première partie de tableau.

Penalty oublié

A la 76e minute, Myziane a eu un sursaut pour se retrouver dans la surface rémoise au prix d’une belle percée. Il a ensuite été touché et stoppé par le tacle non maîtrisé

NICE - REIMS : -

A Nice, Allianz Riviera, Nice et Reims font match nul 0 à 0. Arbitre : J. Stinat.

Avertissem­ent : Touré (88) à Reims.

NICE : Benitez - Kamara, Lotomba, Saliba, Todibo - Schneiderl­in (c), Thuram (Lees-Melou 74), Claude Maurice - Rony Lopes (Ndoye 74), Dolberg, Gouiri (Myziane 46). Entr. : Adrian Ursea.

REIMS : Rajkovic - Foket, Abdelhamid (c), Faes, Konan - Cafaro (Sierhuis 82), Chavalerin, Munetsi - Mbuku (Kutesa 86), Dia (Touré 46), Doumbia (Zeneli 67). Entr. : David Guion.

de Munesti mais, même avec l’aide du VAR, l’arbitre n’a pas accordé de penalty aux Niçois. Ce dernier a eu tort, ce qu’Adrian Ursea a fini par reconnaîtr­e après avoir revu les images en sortant de sa conférence de presse. « C’est du 100 % penalty », a-t-il lâché, quelque peu dépité, à l’assistance. On ne peut que lui donner raison. « Cette action change beaucoup de choses mais on n’a pas fait le nécessaire. » En seconde période, il ne s’est strictemen­t rien passé. Les deux formations n’avaient pourtant plus rien à craindre. Elles n’ont désormais plus grand-chose, voire rien, à espérer de cette fin de saison.

A sa décharge, l’OGC Nice est tombé sur une équipe rémoise bâtie sur du béton et une charnière Faes-Abdelhamid infranchis­sable pour

Dolberg, qui a manqué de soutien. La sortie de Gouiri n’a rien arrangé et le retour de Rony dans le onze n’a pas eu les effets escomptés. Claude-Maurice a, lui, essayé, mais il a toujours manqué un petit quelque chose pour faire basculer cette rencontre du bon côté et encore espérer se rapprocher du top 5. Avec la victoire éclatante de Lens contre Lorient (4-1), cet objectif n’en est plus un.

Avant son déplacemen­t à Dijon, bon dernier de Ligue 1 et qui a perdu les douze matchs qu’il vient de disputer (record historique !), le Gym s’accroche à l’espoir d’une 6e place qui pourrait offrir un ticket pour l’Europa Conférence League, la Ligue Europa du pauvre. «Il faut se souvenir d’où l’on vient », a tempéré Adrian Ursea.

Newspapers in French

Newspapers from France