Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Huit conseils de psy pour tenir le coup d’ici le déconfinement
La patience est une vertu, mais au bout de tant de difficultés, le moral vient à baisser. Voici quelques astuces pour tenir bon jusqu’à ce que les verrous s’ouvrent vers une vie normale.
Alors que certains pays déconfinent et rouvrent terrasses et restaurants comme en Grande-Bretagne, nous autres, Français, sommes obligés de prendre notre mal en patience. Athina Garino, psychologue clinicienne et psychothérapeute à Nice prodigue quelques conseils pour garder le moral en attendant le retour à une vie presque normale.
Il va y avoir une fin
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Nous sommes dans la dernière ligne droite. Il faut garder en tête qu’il va y avoir une fin et qu’on va nous aussi déconfiner et reprendre notre vie d’avant, avec les gestes barrières. En attendant on peut quand même sortir à dix kilomètres, et non pas un comme l’an dernier, et sans limite de temps. On a l’expérience du premier confinement, on sait ce qui n’a pas fonctionné et comment le gérer.
Arrêter de tout vouloir contrôler
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Ce confinement nous apprend à lâcher prise. Il faut arrêter d’essayer de tout maîtriser car on ne peut pas contrôler les autres, les aléas, et déculpabiliser si on n’arrive pas à tout faire. On apprend à faire preuve de souplesse d’esprit, on s’adapte. Cette crise sanitaire est une expérience de plus qui nous aura fait grandir, il faut tenter d’en retirer quelque chose.
Réapprendre à jouer avec ses enfants
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Il est important de reprendre du temps avec ses enfants, de jouer avec eux. Il y a plein de choses à faire surtout dans la région, mais nous avons pris l’habitude que tout soit facile comme allumer les téléphones portables ou les consoles de jeux. On a habitué nos enfants à être surstimulés. Aujourd’hui c’est ce qui coûte de l’argent qui nous est interdit : aller au restaurant, faire les boutiques. Mais il y a les promenades, les parcs, les plages, la mer. Les touristes qui viennent sont émerveillés et nous, on ne la regarde même plus.
Prendre soin de soi et de son intérieur
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Cette période est l’occasion de faire ce qu’on appelle son ménage de printemps, remettre de l’ordre
Pour lutter contre l’épidémie, téléchargez dans ses placards, prendre soin de soi et de son chez-soi, se reconnecter à l’essentiel. Cette période nous impose de prendre du temps : farniente, rester dans le canapé à regarder des séries... être à l’écoute de ses envies.
Se former à de nouvelles choses
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Les formations en distanciel se sont développées. C’est le moment d’en profiter en utilisant les heures de son compte formation ou en apprenant de nouvelles choses : jouer aux échecs, coudre, peindre, jardiner si on a une terrasse ou un jardin, les activités créatives, le yoga...
Rester en contact avec ses proches
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La solitude et l’isolement sont deux choses différentes. On peut être isolé mais en lien avec les autres et ne pas se sentir seul. Comme on peut être entouré de milliers de personnes tout en se sentant profondément seul. On ne peut pas toujours se voir mais on peut continuer à prendre des nouvelles de ses proches, se parler au téléphone, en visio.
Inviter ses proches à un pique-nique
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Puisque les pique-niques sont autorisés [dans une limite de six adultes, selon les préconisations du gouvernement], on peut proposer à des proches de venir. À la plage, dans un parc et faire des cabanes avec les enfants.
Se dire qu’on est tous logés à la même enseigne
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La crise sanitaire a rapproché les gens. Dans la rue on se parle plus facilement. Il faut dire qu’on a un sujet de préoccupation commun. Cette période nous a appris une chose, nous sommes tous logés à la même enseigne : riches, pauvres, jeunes, vieux, nous sommes tous obligés de porter un masque et risquons tous d’attraper le virus. Ça crée une égalité.