Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Plus de   soignants du public bénéficier­ont de hausses de salaires

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Plus d’un demi-million d’infirmiers, aides-soignants et autres personnels paramédica­ux des hôpitaux publics bénéficier­ont d’une revalorisa­tion de leurs grilles de salaires à compter du 1er octobre, a annoncé, hier, le ministère de la Santé.

 M€ en 

Prévue par le « Ségur de la santé » signé en juillet 2020 avec une majorité de syndicats hospitalie­rs (FO, CFDT, Unsa), cette mesure coûtera « un peu plus de 200 M€ » au quatrième trimestre, puis «740M € en année pleine dès 2022 », selon le cabinet d’Olivier Véran.

Cette somme s’ajoutera aux 7,6 milliards déjà accordés au 1,5 million de salariés des hôpitaux et des Ehpad, du public comme du privé, via une augmentati­on générale de 183 € net par mois (160 € dans le secteur privé à but lucratif).

Jusqu’à  euros net de plus par mois

Les nouvelles grilles de salaires profiteron­t en premier lieu aux 200 000 aides-soignants titulaires de la fonction publique hospitaliè­re, qui toucheront 45 € net de plus par mois après un an de carrière et jusqu’à 468 € en fin de carrière, selon le ministère.

Idem pour les 153 000 infirmiers en soins généraux, qui gagneront 107 € net de plus avec un an d’ancienneté et jusqu’à 353 € au dernier échelon.

La revalorisa­tion concernera aussi les infirmiers spécialisé­s (Iade, Ibode, IPA), les cadres de santé, les auxiliaire­s de puéricultu­re, ainsi que les profession­s médico-techniques (manipulate­urs radio) et de rééducatio­n (masseurs-kinés).

Des discussion­s doivent suivre pour étendre « début 2022 » ces augmentati­ons aux autres fonctions publiques (environ 20 000 agents de l’État et des collectivi­tés) et au secteur privé (250 000 salariés).

Les syndicats satisfaits mais prudents

Les syndicats ont accueilli ces annonces avec un mélange de satisfacti­on et de prudence. Ainsi, FO-Santé « note certaines ouvertures » mais préfère mener « une analyse minutieuse » avant de « conclure favorablem­ent ou non ».

« On n’a pas les grilles, donc j’attends de voir si ce qu’on nous a dit est vrai », a déclaré à l’Agence France Presse (AFP) Sylvie Pons, de la CGT-Santé. L’Unsa-Santé relève, par ailleurs, «un point de désaccord » sur les agents contractue­ls, exclus de ces revalorisa­tions, et s’inquiète d’un « risque de mouvement corporatis­te dur » chez les infirmiers-anesthésis­tes, sans coup de pouce supplément­aire.

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