Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Important de jouer »

Philippe Rialland, directeur adjoint du tournoi, s’est prêté aux questions.

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE DEPIOT

Si le Rolex Monte-Carlo Masters a, cette année, réussi à franchir l’obstacle de la Covid, il s’est néanmoins fait smasher sans vergogne hier par la pluie... Du coup, entre les bâches ruisselant­es et quelques maigres parapluies aperçus ici ou là, nous en avons profité pour monter au filet du côté de l’organisati­on. Philippe Rialland, directeur-adjoint du tournoi, s’est plié volontiers à l’exercice de quelques échanges verbaux. L’occasion de rappeler combien, au sein du grand barnum de l’ATP Tour, Monte-Carlo reste un Masters 1000 d’exception.

On imagine votre satisfacti­on de voir le tournoi se jouer...

Oui, l’important c’est d’offrir un spectacle, de jouer, même si ce n’est pas le spectacle habituel d’une année normale. Déjà, faire un tournoi, c’est toujours mieux que d’avoir une date annulée.

C’était dur à encaisser...

On le sentait venir, hélas.

Mais quand on est devant le fait accompli, qu’on travaille une année pour préparer l’événement, c’est toujours très dur à admettre.

Grosso modo, le tournoi ne s’arrête jamais ?

Le côté organisati­on générale se prépare très en amont. Par exemple, concernant la billetteri­e, les tarifs sont faits dans le courant de l’été car la billetteri­e ouvre dès le mois d’octobre.

Combien de gens travaillen­t ici ? On emploie près de  personnes sur une année normale, donc tout cela doit se prévoir à l’avance.

En termes de spectateur­s, quel a été votre maximum ? Le maximum c’était en , où l’on a dépassé les . spectateur­s.

Cette édition à huis clos doit être un sacré manque à gagner, encore, non ? De quel ordre ? Au niveau du budget, on va dire que les spectateur­s représente­nt  pour cent, les sponsors aussi et les droits TV les trente pour cent restants.

Vous perdez donc beaucoup d’argent, quel montant environ ? Je n’ai pas les chiffres en tête.

On peut légitimeme­nt imaginer que ça se chiffre en dizaines de millions ?

Oui bien sûr.

Vous pouvez nous confirmer qu’on est en deçà de la centaine ?

Oui.

Avec la pluie qui a interrompu les matchs aujourd’hui (hier, ndlr), n’avez-vous pas la tentation de couvrir un ou plusieurs courts à l’avenir ? Couvrir, c’est un projet que la Baronne de Massy avait initié, mais qui est très long à aboutir, car il ya des contrainte­s techniques et budgétaire­s importante­s. Mais je vous confirme que c’est un projet concret qui concerne le court n° et qui devrait se concrétise­r l’année prochaine.

Le tournoi gagne de l’argent, on peut le dire ?

Oui on peut le dire, mais l’argent qui est généré est évidemment réinvesti dans le tournoi.

Monte-Carlo est-il une institutio­n indétrônab­le, ou comme dans d’autres sports, subissez-vous la concurrenc­e de pays émergents ou du Golfe ? D’abord, le tournoi, c’est une date qui appartient depuis toujours au Monte-Carlo Country Club. Après, elle peut varier, mais ici, cela reste une référence. Rappelez-vous qu’en , quand l’ATP a voulu nous rétrograde­r, des joueurs de premier plan tels que Federer sont montés au créneau pour nous défendre.

Cela dit, oui, on sent que la concurrenc­e est là, notamment des pays dont vous parlez.

Mais même des tournois plus rémunérate­urs ne pourraient rivaliser avec un tel cadre et

« Benoît Paire ? Des déclaratio­ns à chaud... »

Hier, les déclaratio­ns de Benoît Paire après son éliminatio­n dimanche face à l’Australien Thompson, avaient fait le tour du globe. Content de « rentrer à la maison avec . dollars et une défaite », le Français a jeté un nouveau pavé dans la mare. Cette fois dans celle de la Principaut­é... De quoi irriter Philippe Rialland ? Pas sûr.

« Vous savez, Benoît est un garçon charmant en dehors du court. C’est une autre personne sur le court. Hier (dimanche, ndlr), il a fait un bon match mais s’est fait sortir. Il était donc très déçu, et je pense qu’on n’aurait pas dû l’interviewe­r ainsi à chaud alors qu’il ruminait encore son éliminatio­n... »

n’auraient sans doute pas le même attrait pour les joueurs.

Votre favori ?

Je dirais Rafa, bien sûr, ici c’est un peu son jardin et il est favori. Il ne faut pas sous-estimer non plus Djokovic, vu ses résultats. Enfin, peut-être que Medvedev peut surprendre, même si la terre n’est pas surface favorite.

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