Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Surexposit­ion : quels risques ?

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« Pour les plus petits, le temps passé sur les écrans joue évidemment sur leur développem­ent mais la qualité de ce qu’on va leur présenter entre également en compte, notamment lorsqu’ils ont une consommati­on passive des écrans », note Laurie Tisserand, neuropsych­ologue spécialisé­e dans les troubles de l’apprentiss­age.

■ Le graphisme : « Pour les enfants en maternelle, le graphisme peut être altéré. L’acquisitio­n de la pince, dont on va se servir pour attraper les stylos et les feutres, va être moins bien développée avec moins de tonus et de force dans les doigts. »

■ La communicat­ion : « Des difficulté­s peuvent être constatées sur le développem­ent de la richesse du vocabulair­e. Pour l’orthograph­e l’utilisatio­n des textos peut poser problème : le téléphone enregistre la mauvaise écriture et nous la repropose. Au niveau des habiletés sociales, la communicat­ion non verbale peut être pénalisée. Lorsque les enfants se trouvent devant leur écran, ils échangent beaucoup par écrit. Savoir comment utiliser la communicat­ion non verbale, et surtout comment l’interpréte­r, est essentiel. »

■ L’attention : « La surexposit­ion aux écrans peut engendrer une perte de repères face à l’ennui, notamment à l’école. Avec les écrans, les enfants sont hyperstimu­lés à la maison. Tandis qu’en classe, il y a des temps morts. Au niveau de l’attention en elle-même, cela dépend. L’attention visuelle rapide va être très travaillée. Tandis que l’attention soutenue [mobilisati­on d’un niveau d’efficience élevé et stable sur une longue période de temps, Ndlr] va être en difficulté. ».

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