Rendez-vous en doublon : une perte de temps

Au loto, plus on joue, plus on a de chances de gagner. Certains ont visiblement voulu tester le principe pour la vaccination : plus on s’inscrit sur les listes d’attente, plus on a de chances de recevoir l’injection rapidement. Les pharmaciens font face à une nouvelle problématique avec l’accélération de la cadence dans les centres de vaccination et chez les généralistes.

« Non Madame, on ne va pas court-circuiter les centres »

« Les listes d’attente que nous avions mises en place il y a quelques semaines sont de moins en moins à jour. Des personnes se sont inscrites partout : en centre de vaccination, chez leur médecin, auprès d’infirmières et chez nous », constate Pierre Borel, depuis sa pharmacie. Nous avons toujours réussi à trouver du monde pour l’Astrazeneca mais c’est de plus en plus compliqué. Cette multiplication des appels est une grosse perte de temps dans l’organisation. S’ajoute ensuite la discussion pour dissiper les craintes, ce qui se fait assez facilement. Avec, globalement, une issue positive. » Mardi matin, ce responsable d’officine cherchait encore une vingtaine des potentiels piqués pour les matinées dédiées de mercredi et de vendredi. Soit dix vaccinations par demi-journée. Pour autant, les listings demeurent fournis… avec parfois de nouveaux arrivants, délestés de tout doute.

À la pharmacie centrale de Saint-Raphaël, une patiente s’est présentée hier matin pour s’inscrire sur les listes d’attente… en dépit de la même démarche effectuée à la Base nature. « Non Madame, on ne va pas court-circuiter les centres », lui répondit poliment une des employés.

Un de ses confrères fréjusien confirme la tendance : « C’est une bonne chose, car l’important est de vacciner le plus de monde le plus vite possible, mais avec la défiance à laquelle fait face Astrazeneca ne pas perdre de doses c’est de la gymnastique. Vite que l’on ouvre la vaccination au plus grand nombre… »

Les pharmacies font désormais face à une nouvelle problématique : de plus en plus de personnes, déjà vaccinées par ailleurs se désistent, ce qui complique l’organisation des demi-journées dédiées.