Daniel Hug transforme les arbres en sculptures

Le domaine de Thuerry a commandé à l’artiste Daniel Hug un ensemble de deux sculptures.

La grume principale est travaillée avec le feu, tel un élément corrosif qui donne au bois son premier âge géologique.

Daniel Hug a ensuite façonné, dans le tronc, deux huis directionnels qui laissent passer la lumière. Un oeil trace une ligne au sol, « évocation des lignes telluriques ». Cet oeil de lumière dure 1 h 20 environ (quatre fois 20 minutes) pour une longueur approximative de 4,30 m.

Dans le tronc est aménagée une mortaise. Le tenon est réalisé dans la souche-socle. Aussi, « le monument bois existe par l’empirique articulation des volumes et de leur inertie ».

La place de l’art in situ

Observant la course du Soleil dans ses jours équinoxes, l’artiste invite le spectateur à la liaison et aux convergences des repères dans le paysage, « un éveil au territoire concret et vivant ».

Le second élément est une grume noueuse, dans laquelle l’artiste a excavé plusieurs volumes afin de dégager une figuration symbolique : un dragon, « gardien du lieu ».

L’usage du feu, ici, absorbe les principales caractéristiques du tronc afin de réaliser un dragon d’ eau dans lequel il est possible de se blottir ou bien de s’asseoir.

Ainsi le contact de l’arbre sculpture est immédiat et réel.

Les monuments de bois impriment le site dans «une architecture spatiale dont les lignes de forces sont invisibles ».

Daniel Hug sculpte dans le territoire une empreinte directe avec le langage de l’art contemporain.

Une oeuvre est également à découvrir au parc des grottes.

(Photo M. T. C.) L’artiste Daniel Hug devant son oeuvre en cours d’achèvement.