Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les élections maintenues en juin… mais décalées
Les régionales et les départementales auront bien lieu en juin, mais les 20 et 27, une semaine plus tard que prévu.
Malgré des voix dissonantes dans la majorité, l’Assemblée nationale a soutenu massivement hier soir, par 443 voix contre 73 et 13 abstentions, le maintien en juin des élections régionales et départementales, avec un simple décalage d’une semaine, comme annoncé un peu plus tôt par Jean Castex.
« Les semaines qui nous séparent du scrutin ne seront pas de trop. Pour nous donner le temps utile, nous allons décaler d’une semaine supplémentaire les dates des élections » qui auront donc lieu les 20 et 27 juin, a affirmé le Premier ministre lors du débat sur le maintien des deux scrutins à l’Assemblée nationale, avant le Sénat aujourd’hui.
« Certes, ce n’est qu’une semaine, mais une semaine de campagne supplémentaire, une semaine de vaccination en plus, soit au moins 2 millions de personnes vaccinées, une semaine de préparation en plus, cela compte ! », a-t-il ajouté, précisant qu’un décret serait présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres.
« Contre personne »
Parmi les mesures, le gouvernement proposera de vacciner les membres des bureaux de vote qui le souhaitent. Les candidats et leurs équipes de campagne pourront aussi se déplacer au-delà du périmètre de 10 km imposé actuellement. Le recours au vote par procuration « sera à nouveau facilité », a expliqué Jean Castex. Un site Internet sera créé afin de permettre aux électeurs de disposer de « l’ensemble des professions de foi des candidats aux deux élections »,
lors d’une campagne qui sera « différente ».
Le Premier ministre propose, par ailleurs, de constituer « un comité de suivi permanent »,
qui sera présidé par un monsieur Élection, Jean-Denis Combrexelle, ancien président de la section du contentieux du Conseil d’État. Afin d’éteindre définitivement la polémique sur la consultation menée en urgence le week-end dernier auprès des maires, critiquée par l’opposition, le Premier ministre a assuré qu’il n’avait pas d’arrière-pensées. Elle « n’était dirigée contre personne, et certainement pas contre les associations d’élus, pour lesquelles j’ai le plus grand respect », a-t-il assuré.
Une majorité (56 %) de maires directement consultés se sont prononcés pour le maintien des scrutins. Au total, environ deux tiers (69 %) d’entre eux ont répondu.
Les élections avaient déjà été reportées de mars à juin en raison de la crise sanitaire.