Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Variants, vaccins, la course d’obstacles continue
Variant brésilien, lancement contrarié du vaccin Johnson & Johnson : le gouvernement fait face à de nouveaux contre-temps à l’approche du cap des 100 000 morts liés à la Covid-19
T «outes nos forces se sont jetées dans la bataille contre l’épidémie, avec encore une fois, la stratégie de freinage et le développement de la vaccination, mais viendra évidemment ce moment de l’hommage et du deuil pour la nation », a assuré le porteparole du gouvernement Gabriel Attal, à l’issue des Conseils de défense et des ministres hier.
Et si Emmanuel Macron réunit de nouveau une partie du gouvernement ce jeudi à 18 h en vue de la réouverture progressive et sous contrôle des terrasses de cafés et restaurants, ainsi que de certains lieux culturels, la situation sanitaire menace l’objectif de la mimai qu’il s’était fixé.
Le chef de l’État pourrait d’ailleurs s’adresser aux Français d’ici la fin du mois, selon une source gouvernementale.
Pour l’heure, « le pic des hospitalisations n’a pas encore été atteint, cela signifie que nous avons encore devant nous des jours très difficiles », a Gabriel M. Attal. Le coronavirus a provoqué 99 508 décès en France, l’un des plus lourds bilans européens.
Dernier vol de Rio
Dans l’urgence, le Premier ministre Jean Castex a annoncé mardi la suspension des vols entre le Brésil et la France jusqu’au 19 avril en raison des inquiétudes autour d’un variant, considéré comme plus dangereux, mais encore très minoritaire en France.
Selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, les contaminations comptaient « 80 % de variant d’origine britannique » et « un peu moins de 4 % des variants brésilien et sudafricain ». Le gouvernement va présenter lundi de nouvelles restrictions pour les voyageurs des pays où, à l’instar du Brésil, « un variant particulièrement à risque est dominant » (l’Inde par exemple) et qui sont confrontés à « une explosion ou une dynamique très forte de l’épidémie », selon Gabriel Attal. Avec de possibles « restrictions supplémentaires pour les déplacements » et « des mesures plus contraignantes à l’isolement ».
Pour sortir de « la troisième vague », le gouvernement compte plus que jamais sur la campagne de vaccination, qui doit s’accélérer semaine après semaine. Malgré l’annonce de Johnson & Johnson de retarder le déploiement de son sérum unidose, le porte-parole du gouvernement a assuré que les 200 000 premières doses déjà arrivées en France seront « distribuées et administrées » comme prévu aux plus de 55 ans.
Macron face au mal-être
L’impact psychologique de la crise et du confinement sur les enfants et les adolescents a été évoqué hier après-midi par Emmanuel Macron au service de pédopsychiatrie du CHU de Reims.
« Qu’est-ce que vous redoutez le plus ? » a demandé le chef de l’État. « Un nouveau confinement » ,luia répondu une jeune fille hospitalisée pour dépression. Dans la foulée, le Président a annoncé la mise en place d’un forfait de 10 séances prépayées chez un psychologue pour les enfants dont la santé psychique est affectée par la Covid-19. Le recours aux urgences psychiatriques a augmenté de 40 % en 2020 et 40 % des parents ont déclaré avoir observé des signes de détresse chez leur enfant lors du premier confinement.
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