Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
MAINTIEN ASSURÉ
VOLLEY-BALL. Cette fois, c’est la bonne ! Saint-Raphaël a décroché son maintien en Ligue A féminine en venant à bout, hier, d’Aix-Venelles (3 sets à 1). Un dernier match à domicile plein de suspense, remporté au mental.
Étouffant, réaliste, implacable : le Saint-Raphaël Var volley-ball (SRVVB) a décroché, hier à Pierre-Clère, son maintien dans l’élite du volley féminin qu’il fréquente depuis la saison 2014-2015, un bail ponctué d’un fabuleux titre de champion de France en 2016.
Mais cette septième saison consécutive en Ligue A a été bien indécise, stressante, éprouvante. Les données étaient simples hier, au coup d’envoi : gagner, sous peine de ne plus avoir son destin en main à la dernière journée, le 21 avril prochain à Nantes.
Avant d’obtenir le fameux sésame, le six raphaëlois a dû s’employer jusqu’au bout, jusqu’au dernier point de cette dernière sortie à domicile, tant le match a été défensif et spectaculaire, avec de nombreux rallyes. Cardiaques s’abstenir.
Un troisième set gagné au forceps
À plusieurs reprises, SaintRaphaël a été poussé dans ses derniers retranchements. Au premier set, lorsque les Rebelles du pays d’Aix remontaient un break de quatre unités, avant de craquer dans le money-time (25-18). Ou encore au milieu du deuxième, où l’avance varoise de trois petits points fondait en un temps record. La tension atteignait son paroxysme dans le troisième round ô combien décisif. Les Varoises sauvaient, avec leurs meilleures armes offensives (Davidovic, Milos et Winters), quatre balles de set et remportaient la manche au forceps, à l’énergie (30-28). Et ce malgré une belle résistance adverse – une improbable seconde main d’Olga Trach (23-24) ou un bloc de Corneo-Cardona au centre (26-27).
Car hier, entre les deux équipes, l’écart était aussi mince qu’une feuille de papier à cigarette. Le premier set basculait du côté est-varois sur la balance des fautes directes, le PAVVB étant freiné par de nombreux services manqués.
Un gain en trompe-l’oeil, car les Raphaëloises (l’ailière Lara Davidovic en tête) peinaient à contourner le solide bloc provençal emmené par les vétéranes Myriam Kloster et Olga Trach. Dès la deuxième manche, le pays d’Aix retrouvait le fil, et la bondissante Colombienne Amanda Coneo Cardona – passée par Cannes – déroulait sa panoplie.
Mais le six d’Alessandro Orefice, qui avait joué vingtquatre heures plus tôt à Mougins, devait rendre les armes au quatrième set, visiblement épuisé. Saint-Raphaël se voyait récompensé logiquement, après avoir laissé passer l’orage. De la belle ouvrage.