Pouille joue des coudes

Blessé au coude plus d’un an, le Nordiste essaie de se faire une place au soleil de Monte-Carlo. Mais l’obstacle Davidovich Fokina s’annonce redoutable. Chardy, lui, est tombé contre Dimitrov.

J «’ai cru ne jamais en voir le bout... » confiait Lucas Pouille mardi, après son succès au 1er tour sur l’Argentin Pella. Le natif de Grande-Synthe, en périphérie de Dunkerque, revient de loin, clairement. Fin 2019, il commence à souffrir du coude mais repousse l’inéluctable : l’opération. Les résultats ne suivent pas et le bon sens finit par l’emporter. Pouille passe par le bistouri et commence une longue convalescence... Mais le voici, ENFIN de retour.

Il savoure

Dans quel état d’esprit et, surtout, avec quelles sensations ? « Ça a pris beaucoup de temps avant de resservir normalement. Pendant plus d’un an, je n’ai pas servi une seule fois à 100 %. C’est d’ailleurs l’endroit où je pèche le plus » admettait-il mardi.

Il semble loin, évidemment, le Lucas qui avait brièvement intégré le top 10 mondial en 2018 et s’était retrouvé en demi-finale à Melbourne début 2019... Demie salée, du reste, sur l’addition présentée par Djokovic (0-6, 2-6, 2-6) !

Autant dire que ce Pouille, dont on s’était empressé, forcément, de faire un successeur des Tsonga, Gasquet, Monfils, doit refaire ses gammes. Réapprendre à gagner. Jouer des coudes dans un tableau et sur un court. Grappiller des places à l’ATP (86e).

Comme il l’a fait hier face à l’Australien Popyrin. Trois sets auront été nécessaires (7-5, 2-6, 6-3) mais le résultat est là. Les quarts de finale à Monte-Carlo sont à portée, aujourd’hui, en cas de succès sur l’Espagnol Davidovich Fokina.

« Je ne pense même pas aux 8es, ce qui m’importe, c’est de gagner des matchs, même si aujourd’hui (hier), c’était moins bien que mardi. Mais je ne retiens que du positif : la victoire qui va me permettre de rejouer encore pour essayer d’être meilleur » asavouré Pouille hier.