Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Sa mort politique »

« On vous demande

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Il est déjà presque 20 heures mercredi quand les avocats de Ferdinand Bernhard commencent à prendre la parole. Tout est à faire pour défendre «un homme qui a la même position depuis dix ans, assume ses choix. Pas un élu qui est au-dessus des lois ».

Alors, Me Gaëlle d’Albenas reprend tous les fils et les dénude, un à un. « Le terrain n’est pas bradé à vil prix. » Elle argumente. « Les travaux pouvaient passer par l’espace boisé classé du voisinage. »

Relaxe plaidée

La déclaratio­n d’utilité publique, procurant un ultime désenclave­ment au terrain du maire ? « Il n’y a aucun lien entre le terrain de Ferdinand Bernhard et la procédure d’expropriat­ion. Et où a-t-on vu qu’il n’y a pas d’utilité publique, parce que des riverains sont contre un projet ? »

Mais c’est bien pour prise illégale d’intérêt que l’élu varois est poursuivi. «Il n’avait aucun intérêt à la création d’un troisième accès. »

La relaxe est plaidée pour toutes les infraction­s, sauf quelques nuances sur l’utilisatio­n illégale d’une voiture de fonction.

« Bonne foi et ignorance »

« C’est par ignorance, souligne Me Samuel Katz. Il dit qu’il n’a pas état d’âme ? Ce n’est pas une bravade, mais le signe de sa bonne foi. »

L’avocat conclut en plaçant le procès dans l’arène politique et vise les opposants de Sanary. « Leur seule manière pour que Ferdinand Bernhard ne soit plus à la tête de la mairie, c’est votre jugement. On vous demande sa mort politique. »

À 22 h 20, le procès prend fin. L’audience du deuxième jour a duré douze heures.

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