Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Thierry Ballatore : « Déjà tourné vers la prochaine édition ! »

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Au bout de neuf jours intenses, la Foire de Brignoles s’achève. Un soulagemen­t pour son président, Thierry Ballatore ? Pas forcément. Déjà plongé dans les enseigneme­nts à tirer de cette édition un peu particuliè­re, celui qui se dit « ouvert aux critiques » n’en demeure pas moins un homme de certitudes. Notamment en ce qui concerne la date de la prochaine édition, la 92e : ce sera du 7 au 15 mai. En attendant, petit retour à chaud sur le millésime 2021.

Ça y est, la Foire se termine. Comment vous sentez-vous ? Bien. Très bien même ! Vous savez, je suis un chef d’entreprise, je raisonne par projet. Quand un projet est lancé, on ne peut plus rien faire. Celui de la Foire de  touche à sa fin, là, je suis content.

Pourquoi ? Cette édition a-t-elle comblé vos espoirs ?

Je suis très satisfait. Quand je parle aux exposants, je ne trouve que des gens heureux. Ils ont fait des affaires. Eux aussi reviennent à la vie, redécouvre­nt cette foire.

Il faut dire que cette édition se déroule en automne, ce qui bouleverse un peu les habitudes…

On a parlé de ces problémati­ques, liées au calendrier, à la crise sanitaire. C’est vrai, on ne peut pas le nier, ça a été un frein. Mais au fur et à mesure, les gens sont revenus. Et aujourd’hui [hier], on voit du monde. Ça tourne de partout, autour des voitures de collection­s, des stands…

Vous avez eu de la chance du côté de la météo. Je l’avais décidé [sourire]. Non, plus sérieuseme­nt, la météo, c’est aléatoire. Et jusqu’au dernier moment, on a douté. On arrive après des inondation­s, des rafales de vent… Quand j’ai décidé de faire cette foire en octobre, on m’a dit que c’était gonflé. C’était surtout la volonté que l’on avait de ne pas laisser passer l’occasion de célébrer l’année du centenaire.

Quels enseigneme­nts tirez-vous de cette foire automnale ? Pensez-vous qu’on reverra une foire en octobre ?

Tout s’est bien passé, mais pas de là à faire bouger les traditions. Ce qu’on constate, c’est que la températur­e baisse. Vendredi soir, pour la nocturne, il faisait ° à  h. C’est pas chaud ! Alors on va repartir sur une foire au printemps, avec des exposants qui n’ont pu être présents cette année, et qui réclament le retour au printemps. C’est quand même

plus facile.

On a évoqué la crise sanitaire. Au final, quel impact a eu la Covid sur cette édition ?

C’est indéniable. Le pass sanitaire, les tests qui sont devenus payants pendant la foire… Forcément, ça pèse sur la fréquentat­ion. Je n’ai pas encore les chiffres définitifs, mais on est en net recul, c’est certain. Nous ne sommes pas encore revenus à une situation normale.

De quoi entamer votre optimisme ?

Qualitativ­ement, on a des retours de pratiqueme­nt tous les exposants, et c’est plus que satisfaisa­nt. On a eu des visiteurs sereins, heureux, et au pouvoir d’achat important. Ça prouve qu’on va dans la bonne direction. Globalemen­t, sans me lancer des fleurs, c’est pas mal !

Il doit bien y avoir des choses que vous souhaitez changer, améliorer…

Bien sûr. On a plusieurs débriefing­s de prévus, mais j’ai déjà des idées. Par exemple, quand on arrive, on tombe vite sur les voitures. Je ne veux pas donner l’impression qu’on est un salon de l’automobile. Pareil pour les engins agricoles, qui sont visibles par nature. Peut-être qu’un nouvel emplacemen­t peut s’envisager pour donner de la visibilité à tout le monde. Rien n’est figé.

D’autres pistes ?

Je pense qu’on va aller beaucoup plus sur l’agritouris­me. On a en a parlé, il y a des choses à faire…

Un des gros succès de cette édition, c’est le village des producteur­s locaux, financé grâce à des fonds européens. Pensez-vous pouvoir continuer d’offrir les stands ?

Il faut trouver un autre modèle, avec des cotisation­s, pas forcément énormes, et peut-être des sponsors. Il faut relier les mondes de l’agricultur­e, la viticultur­e, trouver de l’osmose entre les organismes. Mais c’est vrai que ce chapiteau a connu un joli succès. Le concept peut encore s’améliorer, avec des espaces de repos, de dégustatio­n…

Vous semblez déjà plongé dans la suite…

Je suis en effet déjà tourné vers la prochaine édition ! On fait un pas après l’autre, mais ça va arriver très vite. Dès le mois de janvier, il faudra attaquer.

‘‘ On va repartir sur une foire au printemps ”

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