Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le corps d’un jeune homme disparu retrouvé à Gréolières
C’est une véritable caverne d’Alibaba que les gendarmes maritimes ont découvert dans la région d’Antibes. Un père et son fils, ainsi qu’un troisième suspect, y avaient entreposé le butin de leurs plongées pirates.
L’enquête sur le pillage d’une embarcation gréco-italique ayant coulé au IIe siècle avant Jésus-Christ au large de l’île Sainte-Marguerite a conduit jusqu’à eux et à ce garage où ils avaient remisé leur petit musée personnel. Une incroyable collection composée de 68 amphores intactes, 24 amphores cassées, 64 cols d’amphores, 4 tuiles antiques, et divers fragments d’amphores, de céramiques antiques et plus modernes. Selon les gendarmes maritimes, la valeur de ce butin très particulier s’élèverait à plus de 150 000 euros. En effet, une amphore en bon état se vend 2 000 euros sur le marché parallèle des Antiquités. Les pilleurs n’ont pas eu le temps de les revendre. Ce sont eux qui paient aujourd’hui le prix de leur acte. Même si les trois suspects ont été remis en liberté à l’issue de leur garde à vue, ils risquent des poursuites judiciaires. Les enquêteurs ont d’ores et déjà saisi leurs bateaux ainsi que leur matériel de (Photo DR) plongée. Les amphores, elles, ont été mises en sécurité. Elles ont été confiées au DRASSM (Département des recherches subaquatiques et sous-marines) du ministère de la Culture qui se charge de les conditionner afin qu’elles ne se détériorent pas. « Outre leur valeur pécuniaire, soulignent les gendarmes, ces amphores sont une partie du patrimoine commun. Elles contiennent des données très précieuses pour les scientifiques qui étudient l’histoire de la Méditerranée. »
Dénouement tragique suite à une disparition inquiétante.
Mardi soir, un jeune homme de 27 ans a été retrouvé sans vie à proximité d’un sentier de randonnée pédestre sur la commune de Gréolières. L’alerte sur sa disparition avait été donnée lundi.
Ce jour-là, ses parents, sans nouvelles depuis une dizaine de jours, ont saisi la gendarmerie de Bar-surLoup. Élément inquiétant, le jeune homme, qui était en congés, ne s’était pas présenté à son travail pour la reprise.
Sa voiture était stationnée
Seul indice, son téléphone portable éteint a pu néanmoins être géolocalisé du côté de Gréolières.
Mardi matin, c’est son véhicule qui stationnait depuis quelques jours au pied d’un départ de sentier de la station de ski du haut pays grassois qui était signalé par un témoin.
Aussitôt, un important dispositif de recherches était engagé dans les airs et à terre.
Un hélicoptère a survolé le massif ainsi que Dragon 06 tandis que de nombreux hommes du Peloton de Surveillance et d’Intervention de Gendarmerie (PSIG) sillonnaient cette zone montagneuse. Bientôt rejoints le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de SaintSauveur-sur-Tinée.
Accident ou suicide ?
Des chiens du Groupement d’Intervention Canine de Gillette ont aussi participé aux recherches qui ont duré toute la journée. Jusqu’à la macabre découverte en début de soirée. Un corps sans vie au pied d’une barre rocheuse.
Accident ? Suicide ? À ce stade, il est encore trop tôt pour pouvoir retracer le scénario fatal.
Une enquête est ouverte et le Parquet de Grasse saisi afin de faire la lumière sur les circonstances du drame.