Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
La participation citoyenne à la sécurité voit le jour
Ce dispositif, qui remplace celui des « voisins vigilants », ainsi qu’une nouvelle signalétique, entreront en vigueur d’ici la prochaine saison estivale
En 2011, la commune avait intégré le dispositif « voisins vigilants » et on a vu fleurir sur l’ensemble du territoire une signalétique indiquant son adhésion à cette association. Or, en 2014, cette dernière s’est transformée en entreprise commerciale et la participation au dispositif est devenue payante pour les collectivités.
Alerter les forces de l’ordre
Entre-temps, une alternative s’est présentée avec la mise en place d’un dispositif similaire, sous l’égide de l’État via les préfets, des procureurs de la République et de la gendarmerie nationale, appelé « dispositif de participation citoyenne à la sécurité ». Celui-ci devrait accroître l’efficacité de la prévention de proximité en renforçant la complémentarité entre la gendarmerie et la police municipale. Il associera aussi étroitement les habitants à la protection de leur environnement, notamment des faits de cambriolages dont la commune, comme ses voisines, a été récemment frappée. Le préfet du Var, le procu- reur de la République de Dragui- gnan, le maire et le commandant du groupement de gendarmerie du Var ont ainsi signé une con- vention précisant les modalités opérationnelles de mise en oeuvre du nouveau dispositif sur la com- mune pour une durée de deux ans. Concrètement, sur le terrain, celui-ci repose sur le fait que la population connaît bien son territoire et est la mieux placée pour y déceler des phénomènes de délinquance susceptibles de s’y produire. En créant une chaîne de solidarité entre voisins, les habitants d’une même rue, d’un même quartier, pourront alerter la gendarmerie de tout événement ou fait susceptibles de troubler la sécurité des personnes et de leurs biens.
Des réunions d’information
Mais ce dispositif n’a pas vocation à se substituer à l’action des gendarmes et exclut évidemment l’organisation de toute patrouille ou d’intervention des particuliers. Les résidents, parties prenantes de cette « participation citoyenne » ont été sensibilisés et informés au cours de réunions publiques organisées par le maire et le commandant de la brigade territoriale de Fréjus, sur la marche à suivre en cas de faits pouvant perturber la vie de leur quartier. Des coordinateurs ont été désignés par quartier et leur liste est disponible à la police municipale (04.98.11.36.80). Sauf en cas d’urgence absolue où ils devront appeler directement la gendarmerie par le numéro 17, ils s’adresseront au coordinateur de leur quartier. La mise en place de ce nouveau dispositif (et de sa signalétique) devrait être effective pour l’été prochain.