Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

De l’eau à économiser « goutte que goutte»

Arroser peu les espaces verts et maîtriser les débits sont devenus des objectifs prioritair­es pour la Ville. D’où l’utilisatio­n de végétaux pouvant parfois se passer d’eau

- J. J.

Lorsqu’elles sont mises bout à bout, les petites économies réalisées à l’échelle d’une ville représente­nt de vrais budgets. Moins de watts dans l’éclairage public, coupé plus tôt la nuit, fait partie des astuces faciles à mettre en place et destinées, au final, à regonfler le bas de laine communal. Les économies d’eau prennent aussi une part prépondéra­nte dans cette réflexion engagée par une municipali­té. Moins arroser et maîtriser les débits sont des priorités. Pour payer moins, mais aussi s’engager dans une démarche de développem­ent durable (1). Une notion passe partout, mais qui retrouve son sens lorsque la ressource en eau est en jeu. Encore plus par ces temps de sécheresse qui mettent à mal les nappes phréatique­s. Là encore rien de très compliqué à organiser. Les écoles et les bâtiments appartenan­t à la ville sont équipés de robinets automatiqu­es que l’on oublie plus de fermer. Le personnel est sensibilis­é à une gestion raisonnée. Reste les espaces verts, un service où l’eau ne coule plus à flot. Arrivée aux affaires en 2014, Danielle Adoux-Copin, adjointe à l’environnem­ent, n’a pas mis longtemps pour faire adopter et appliquer son plan anti-gaspi. Lequel s’est naturellem­ent orienté vers tout ce qui était planté sur les parcelles publiques dracénoise­s. En quelques mois, les gazons et les massifs luxuriants ont été gommés du paysage dracénois. Ils ont été remplacés par des végétaux, certes moins flamboyant­s, mais beaucoup moins boulimique­s en eau. « Nous avons une nouvelle politique de plantation qui commence à se voir, souligne Danielle Adoux-Copin. Notamment sur les rondspoint­s et tous les espaces où les services municipaux placent des plantes adaptées à la sécheresse. Nous installons soit du goutte à goutte à certaines heures de la nuit, soit pour certains végétaux rien du tout. » Difficile de faire moins. Sur les giratoires, la décoration minérale s’est appropriée les zones verdoyante­s. «Ces graviers mettent en valeur nos végétaux, certaines pelouses sont devenues synthétiqu­es, comme c’est le cas près du complexe Saint-Exupéry. Au final, des dizaines de milliers d’euros par an sont économisée­s par la ville sur l’eau », estime l’adjointe. Et de prendre l’exemple de

l’éclairage public : « C’est un peu comme la lumière. Les espaces publics sont éteints à 23 heures au lieu d’une heure du matin. En terme d’économie c’est énorme. Comme la suppressio­n des projecteur­s au sol qui éclairaien­t les bâtiments. Cette gestion est raisonnée ».

1 - Selon la définition donnée dans le rapport de la Commission mondiale sur l’environnem­ent et le développem­ent de l’Organisati­on des Nations unies, le développem­ent durable est un développem­ent qui répond aux besoins du présent sans compromett­re la capacité des génération­s futures à répondre à leurs propres besoins.

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(Photos Dylan Meiffret) Les économies d’eau font partie des priorités de la municipali­té.

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