Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
La traque des pilleurs de feuillages a commencé
Les gendarmes ont mené une importante opération hier contre le vol de branches d’eucalyptus servant dans les bouquets. Un fléau pour les producteurs varois et azuréens
Tanneron, Pégomas, Mandelieu : ce n’est pas le triangle des Bermudes mais le massif de Tanneron, célèbre pour ses plantations de mimosa. Elles côtoient de nombreux champs d’eucalyptus, dont les branches sont utilisées par les fleuristes pour décorer les bouquets. Ces cultures suscitent de gros appétits et la fréquence des vols augmente tout comme les pertes, au grand dam des producteurs qui tirent la sonnette d’alarme (lire cidessous). Une importante opération de la gendarmerie s’est déroulée hier en fin d’après-midi dans le massif contre ces voleurs de feuillage décoratif. Agissant sur réquisition du procureur de la République, huit gendarmes de la brigade de Fayence, appuyés par un hélicoptère de la section d’Hyères, ont mené, en collaboration avec la police municipale de Tanneron, une opération de lutte contre cette criminalité particulière. Positionnés aux intersections des départementales, en quatre points de contrôle, ils ont arrêté les véhicules, surtout des utilitaires, vérifié les papiers des conducteurs et fait ouvrir les coffres. Leur cible : les voleurs de branches d’eucalyptus, mais aussi les personnes venues faire du repérage. Car si certains champs sont au bord des routes, il faut savoir trouver les autres au fond des vallons ou au bout des pistes. Les producteurs sont sur les dents car les malfrats ont commencé leur rapine plus tôt cette saison. La propriétaire d’une parcelle a déposé plainte le 26 septembre. « D’habitude, les vols débutent en novembre » précise l’adjudant-chef Dumesny, de la BT de Fayence. Les gendarmes, qui n’ont interpellé personne, ont annoncé que de nouveaux contrôles auront lieu, dont certains la nuit pour s’adapter aux pratiques des délinquants qui n’hésitent plus à venir dans les champs avec des lampes frontales pour arracher les branches. Elles sont ensuite revendues au marché noir en Italie à des grossistes peu scrupuleux qui les revendent aux fleuristes en faisant de confortables bénéfices.