« La colère des gens est aspirée par les extrêmes »

Votre candidature est-elle une réponse à la montée du Front national, que certains sondages estiment à % en  ?

C’est fondamental chez moi. Mais j’ai aussi des motivations positives. J’en appelle à une révolte altruiste et bienveillante. Sinon, nous aurons une révolte malveillante portée par les extrêmes. Les gens sont en colère pour des raisons absolument légitimes mais ils n’ont pas d’offre politique face à eux. Donc leur colère est aspirée par les extrêmes. Avec notre mouvement citoyen, nous proposons une réponse républicaine.

Vous vous battez pour redonner le pouvoir au peuple et partir du local... Concrètement, ça veut dire quoi ?

Les politiques pensent que les territoires sont des décors, que les citoyens sont des spectacteurs et que les gens qui agissent sont des « anecdotes ». Il faut sortir de ce système vertical où tout est décidé d’en haut par des gens qui savent tout, depuis Paris ! Je suis très heureux de « lancer » cette campagne présidentielle à NiceMatin, un journal où les salariés et les lecteurs ont pris leur part pour sauver leur emploi et leur journal !

Cet engagement est-il aussi une réponse à votre histoire familiale ?

Je suis le petit-fils d’un grand-père qui fut le bras droit de Pierre Laval sous Vichy et qui a planifié la Rafle du Vél d’Hiv’. Je sais ce que veut dire « trier l’homme » : je le sais familialement et je me suis dit qu’à ma génération, cela ne se passerait pas comme ça. Nous devons entendre le besoin de révolte. Je ne fais pas d’amalgame et je sais qu’Hitler n’est pas au pouvoir. Mais trier l’homme, c’est l’autre nom de la préférence nationale portée par le FN.

Vous faites parfois des coups médiatiques. Craignez-vous qu’on vous accuse d’être populiste ?

On associe le populisme à des valeurs négatives. Si être populiste, c’est redonner la parole au peuple, alors le mot ne me fait pas peur. Il faut entendre cette révolte populaire. Je veux rassembler les gens de droite, de gauche, du centre, ceux qui n’ont aucune étiquette politique. Je me fiche du statut : je veux redonner la joie d’être Français !