Sarkozy, Macron et les autres...

Pourquoi ne pas essayer de rejoindre un grand candidat pour peser sur ses idées, imposer votre ligne ? Nous avons vécu le quinquennat Sarkozy sur le mythe de la volonté qui pouvait tout. Cela n’a pas engendré de changements en profondeur. Certaines décisions doivent prendre du temps. Comment imaginer qu’on puisse changer la Constitution en quelques jours ? Il faut sortir de cette méthode autoritaire qui vise à gouverner par ordonnances.

Seriez-vous prêt à accepter un poste de ministre ? La réponse est non. Je suis candidat pour donner du pouvoir, pas pour en prendre. Chaque fois que des présidents ont nommé des ministres issus de la société civile, ils leur ont imposé un directeur de cabinet composé de représentants des grands corps de l’Etat. On retire alors au ministre son bras droit, son bras gauche et on le déguise en homme-sandwich. On a vécu ça sous la gauche et sous la droite. Et on n’en veut plus !

C’est de la récupération selon vous ? Oui. Mon parti n’est ni de droite, ni de gauche : je suis en face des partis ! En politique, on s’est habitués à voter pour le moins pire. Il faut que le peuple reprenne le pouvoir !

Rejetez-vous les politiques en bloc ? Gérer l’Etat demande de connaître certains fondamentaux... Les partis ont des technocrates qui fabriquent des idées toutes faites. Ils n’ont pas cette culture du don du pouvoir. Mais ils vont tous venir sur nos thématiques. Tous les candidats à la présidentielle, de Valls à Macron en passant par Fillon ou Montebourg, vont faire de la communication. Nous, non !

Vous avez noué des partenariats avec certains élus locaux, dont Christian Estrosi... Pourquoi ? Nous avons aussi fait des choses avec la mairie de Nantes, qui est à gauche. Les élus locaux sont les premiers sur le terrain, ils savent ce qui marche. Nos programmes citoyens doivent être construits par des gens légitimes.