Var-Matin (Grand Toulon)

Les victimes de la Dépakine lancent une action de groupe contre Sanofi

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Une action de groupe, la première de ce type dans le domaine de la santé, a été lancée, hier, par l’associatio­n des victimes de l’anti-épileptiqu­e Dépakine contre Sanofi afin d’obtenir des indemnisat­ions pour les dizaines de milliers d’enfants soumis in utero à ce médicament. « Notre démarche a pour but de faire condamner le laboratoir­e, c’est capital pour les familles », a indiqué Marine Martin, présidente de l’Apesac, l’associatio­n d’Aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvul­sivant (antiépilep­tique), au cours d’une conférence de presse.

« Réparer les préjudices subis par les familles »

Dans une première phase amiable, l’associatio­n a mis en demeure SanofiAven­tis France de « réparer les préjudices subis par les familles dont les enfants ont été exposés in utero à la Dépakine » dans une lettre recommandé­e dont une copie a été donnée à la presse. Sanofi a répondu qu’il étudierait la lettre « dès réception » et qu’il n’avait « pas d’autre commentair­e à ce stade ». L’Apesac qui fédère 2 000 familles reproche à Sanofi de ne pas avoir informé les femmes enceintes des risques importants de malformati­ons et de troubles neurodével­oppementau­x encourus par leurs enfants, alors qu’ils étaient « connus depuis le début des années 1980 », assure Me Charles Joseph-Oudin, avocat de l’Apesac. La possibilit­é de faire une action de groupe pour incriminer un médicament ou un dispositif de santé défectueux a été introduite dans la loi santé votée en décembre 2015.

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(Photo archives AFP) Marine Martin, présidente de l’associatio­n Aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvul­sivant.

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