Laroussi Oueslati: «Mon honneur est lavé»
Le second-maître navigateur timonier Mélanie avait déjà participé à ce type de mission opérationnelle en Libye. Quelques minutes avant que le porte-avions accoste, elle a accepté de répondre à nos questions.
Comment s’est passée la vie à bord? C’est très fatigant. On est amené à veiller jour et nuit, même si évidemment on se relaie pour ça. Mais heureusement pour le moral, on peut aussi se détendre. En faisant du sport ou en discutant entre nous. Il y a toujours du monde debout.
Qu’est-ce qui a été le plus dur à vivre ? Quand on part pour une mission aussi longue, ce n’est pas facile d’être loin de ses proches. Mais on dispose de systèmes de communication qui nous permettent de prendre des nouvelles assez régulièrement.
Comment se sent-on lorsqu’on rentre enfin dans la rade toulonnaise? Il y a beaucoup d’enthousiasme et d’impatience. C’est une joie difficile à expliquer.
Cette mission avait-elle un goût particulier, compte tenu des derniers attentats qui ont touché la France ? Pour nous, cela reste une mission comme les autres, avec un objectif fixé que l’on doit respecter. Mais on est fier que la France compte sur nous. On peut le sentir. On sait aussi qu’il ne faut pas abandonner, garder notre motivation et être endurant. On sait enfin que nos proches nous regardent de l’extérieur grâce aux médias, et cela nous donne de la force pour tenir.