Pour , le maire dévoile un budget « maîtrisé »
Capacité d’investissement, une dette « historiquement basse », une épargne importante malgré la baisse des dotations d’Etat, une pression fiscale stable : la majorité a voté hier le budget
La réalité des chiffres est là. Ils sont ce qu’ils sont. Nous avons des bons ratios »,a insisté, le sénateur-maire Hubert Falco, lors du vote, hier matin, en salle du conseil municipal, du budget primitif (BP). Il n’est autre que «le reflet des orientations budgétaires pour 2017 débattues le mois dernier ». Le premier magistrat l’a qualifié comme étant « un des meilleurs budgets (de ses seize années de mandat) dans le contexte difficile actuel avec le transfert de charges et la baisse drastique de dotations de l’Etat (la baisse cumulée en quatre ans est de 12,3 M€, Ndlr) ».
Non comparable avec
Un BP de 316 M€ qui ne peut « objectivement être comparé avec 2016 ». La raison ? Il faut tenir compte des transferts légalement obligatoires des compétences à TPM au 1er janvier pour «le tourisme » et « la collecte et traitement des déchets ménagers et assimilés ». Lesquelles vont impacter les dépenses de fonctionnement.
Pression fiscale
Le contribuable sera rassuré : « Pour la dix-septième année consécutive, il n’y aura pas d’augmentation des taux de fiscalité locale. Nous sommes très en dessous de la moyenne nationale (19,35 % pour la taxe d’habitation et 23,90 % pour la taxe foncière) »,a rappelé le premier magistrat. Les produits des taxes foncières et d’habitation s’élèvent à 90,2 M€. « Nous restons dans l’incertitude sur les bases imposables, car les prévisions restent difficiles. Les décisions d’Etat arriveront au premier trimestre 2017. Nous ne sommes pas à l’abri encore de mauvaises nouvelles »,a précisé le maire. Avec la reprise du marché immobilier, la ville a encaissé 367 000 € de plus de taxe additionnelle aux droits de mutation, lesquelles s’élèvent à 5,9 M€. « On espère que cela va continuer. »
Effort d’économie
Les charges de la ville s’élèvent à 40,3 M€ .« Nous avons fourni un réel effort d’économie sur nos charges de gestion courante, soit 8,2 M€ . Investie dans la politique d’éducation, la ville a injecté 1,8 M€ de plus chaque année pour l’activité périscolaire, cela équivaut à plus de 800 agents. Laquelle activité, a rassuré l’élu, sera maintenue gratuite en 2017. » La sécurité des manifestations publiques dans le cadre de l’état d’urgence révèle un surcoût de 97 275 euros. L’aide d’un montant total de 6,8 M€, apportée aux associations demeurera au même niveau qu’en 2016. « Dans un contexte économique national difficile où les finances publiques locales sont sous très forte tension, la ville maintient le soutien au tissu associatif », a insisté le maire.
Dette très faible
« La dette est historiquement basse. D’un montant de 68,7 M€, elle n’a jamais été aussi faible depuis 37 ans », a expliqué Hubert Falco. L’encours de dette par habitant s’élève à 414 euros, ce qui place la ville « parmi les premières grandes villes les moins endettées de France.» « Le niveau de la dette préserve l’avenir. On a des possibilités d’emprunt que nous n’avions pas quand on est arrivé en 2001. Il y avait alors 214 M€ de dettes », a insisté Hubert Falco. La faiblesse de la dette n’est pas sans impactée le niveau de l’épargne. Maintenue « à un niveau élevé», soit17,6 M€ , elle est notamment mise au service de l’investissement.
Investissement élevé
La ville maintient comme en 2016 un« investissement élevé à hauteur de 62,5 M€ au titre des dépenses d’équipements » « L’ensemble des collectivités françaises ont en grande partie réduit leur investissement de plus de 30 %, de part la baisse drastique des dotations d’Etat. C’est le constat national », a insisté le maire.