Alep : un nouvel accord de cessez-le-feu conclu
Selon un responsable rebelle, l’évacuation des insurgés devrait débuter ce matin. Hier, les violences ont repris alors qu’un accord était en vigueur
Alors que les raids aériens et les violents bombardements ont semé la panique, hier, parmi les habitants de la ville syrienne d’Alep qui cherchaient éperdument un abri, un nouvel accord de cessez-le-feu a été conclu selon un responsable rebelle. Cette information a été divulguée par l’agence Reuters hier soir. « Nous espérons que cette foisci soit la bonne. Les civils doivent être évacués », a expliqué José Luis Diaz, un responsable de l’ONU sur BFMTV. Alep-Est « est un échec monumental », a-t-il
poursuivi. Quelques heures auparavant, les présidents russe et turc estimaient que les violations d’une trêve conclue la veille devaient cesser. L’accord de mardi sous la houlette de Moscou et d’Ankara devait permettre l’évacuation des insurgés et des milliers de civils affamés et désespérés de pouvoir sortir de la poignée des quartiers encore aux mains des rebelles. Mais les violences ont repris de plus belle après une pause de plusieurs heures.
« La situation est horrible »
Les raids aériens du régime se poursuivaient en fin d’après-midi et un char tirait en direction des secteurs insurgés, a-t-il constaté. « La situation est horrible » ,a lancé le militant Mohammad al-Khatib, à Alep via Internet. « Les blessés et les morts sont dans les rues, personne n’ose les retirer. Le bombardement Est continu. C’est indescriptible ». Une perte d’Alep marquera la fin de la rébellion dans cette ville symbole dont elle avait conquis la partie orientale en 2012. En revanche, elle représentera la plus importante victoire du pouvoir et de ses alliés russe et iranien depuis le début de la guerre en 2011.