Var-Matin (Grand Toulon)

Nice cumule les regrets

Malgré deux entames de périodes complèteme­nt ratées, les Aiglons ont eu l’occasion d’aller chercher les tirs au but en fin de match. Mais le mal était fait...

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Trois jours après le nul au Parc, Nice avait changé de compétitio­n, d’adversaire et de compo de départ hier, à Bordeaux. Pour arriver au même résultat : la frustratio­n de n’être pas passé loin de l’objectif. Mais si le calibre de l’effectif parisien pouvait largement tempérer tout excès de déception, cette éliminatio­n de la Coupe de la Ligue relève bien moins de circonstan­ces atténuante­s. Battu sur ses deux derniers matchs à domicile, et même giflé par Monaco samedi dernier (0-4), Bordeaux a surtout mis plus de déterminat­ion que les Aiglons. Notamment dans chaque entame de mi-temps. « Ils nous ont pris à la gorge, on n’était pas bien préparé, analyse Alassane Plea, déjà auteur de son douzième but toutes compétitio­ns confondues cette saison. On était désorganis­é, on a pris des vagues et on n’a pas su mettre notre jeu en place. » Ou du moins trop peu sur les 90 minutes. Parce que quand Nice a posé son jeu, il s’est créé des occasions et a marqué. Le problème, c’est que les hommes de Lucien Favre ne l’ont fait que dans les vingt dernières minutes de chaque période. Insuffisan­t pour combler l’apathie dans l’agressivit­é et le repli défensif qui a conduit l’escouade de Jocelyn Gourvennec sur le chemin de la victoire. « On n’a pas été assez compact et pas assez bon dans la récupérati­on du ballon, pestait Favre en conférence de presse. Il y avait bien trop d’espaces qui ont donné à Bordeaux la possibilit­é de percuter entre les lignes. »

Cette fois, Balotelli a bien couru

Il n’en fallait pas plus pour que le talent de Malcom et Menez s’expriment. Une belle ouverture en profondeur du Brésilien (13’), une percée balle au pied de 40 mètres (22’) et une frappe croisée du Français sur un contre rapide (55’) ont suffi pour condamner Benitez à aller chercher le cuir trois fois au fond des filets. « Je ne me souviens pas s’ils ont eu d’autres occasions dans le match », se questionna­it à juste titre Dante. Dans la réaction plus que dans l’action, le Gym n’a pas profité d’un scénario qui semblait lui sourire, avec la réduction au score de Plea juste avant la pause. Sur la première passe décisive de Balotelli de la saison. Et l’Italien ne s’est pas arrêté à ça. Il n’a pas toujours joué juste, mais cette fois, il a couru. Et si Donis avait eu la bonne idée de casser la cage sur la passe en retrait du Transalpin (89’), Super Mario aurait été impliqué sur tous les buts. « C’est toujours la même chose avec lui. Il est très fort dans les trente derniers mètres, il joue juste dans cette portion de terrain. Mais il faut qu’il fasse plus d’efforts dans le repli. » Lucien Favre n’en démord pas, et ça se comprend quand on voit l’activité de Plea à titre de comparaiso­n. Lui qui, en privé, confiait son renoncemen­t à associer les deux meilleurs buteurs du Gym s’est fait une raison pour la Coupe de la Ligue. Et c’est difficile de penser qu’il a eu tort, pour Plea le premier. « C’est bien de jouer aux côtés de Mario. Il a besoin de temps pour revenir après sa blessure, mais la trêve nous permettra de mettre davantage d’automatism­es en place .» Comme quoi Nice et Lucien Favre n’ont pas totalement tout perdu même si la déception était grande. « Cette Coupe était le chemin le plus court vers une finale », rappelle Dante. Mais personne ne leur en voudra si en juin les Niçois sont européens en prenant un chemin plus long. Ça passerait par la Ligue 1, Dijon dimanche... et une revanche dans une semaine à Bordeaux.

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Un but et une passe décisive pour Mario Balotelli hier. Mais ça n’a pas suffi...
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Textes : William Humberset Photos : AFP

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