Une entrée sur tapis rouge
Le Petit Poucet varois accueille, pour la première fois, la compétition continentale majeure dans le palais des sports remodelé. Et les coéquipières de Giardino attaquent sur du haut de gamme
Avec la Ligue des champions, Saint-Raphaël déroule le tapis rouge. Même le palais des sports Jean-François Krakowski a changé de manteau en moins de vingt-quatre heures. Dans la nuit, une quinzaine de spécialistes ont oeuvré à la capricieuse installation d’un taraflex dernier cri. Et d’autres s’affairent à remplacer tous les panneaux du théâtre dévolu traditionnellement au handball. Plus d’un millier de supporters sont attendus, ce soir, à l’entrée en lice des volleyeuses locales dans la compétition continentale. Et le grand meeting de campagne dévoile dès 20h30 un très gros morceau, le SK Fenerbahçe Istanbul (ci-dessous).
« On joue contre le Barça... »
Un sommet européen que le SRVVB, 9e provisoire en championnat (deux victoires pour six défaites) et unique représentant hexagonal de la compétition (1), aborde dans ses petits souliers. « C’est compliqué de mettre la machine en route en Champions, éclaire avec lucidité Vindevoghel Menghi NovotniKasic Angeloni Kajalina ou Gomiero
Abrhamova ou Michel
Libero : Giardino
Chollet, Gomiero, Michel, Smidova, Pelaprat. Entr. : Giulio Cesare Bregoli. l’entraîneur varois Giulio Bregoli, surtout en recevant Fenerbahçe qui pose des problèmes à tout le monde ! On va jouer contre l’équivalent de Barcelone ou Kim Dicle Tomkom
Erdem Dündar
Pereira Uslupehlivan
Libero : Dalbeler
Yilmaz, Ismailoglu, Babat, Ercan, Dilik, Avci. Entr. : Marcello Abbondanza. du PSG en foot, la victoire c’est de ramener cet adversaire ici. Personne n’aurait imaginé un rendez-vous contre une telle équipe il y a trois ans... » Giulio Bregoli, comment abordez-vous cette entrée en Ligue des champions ? Quand on parle de Fenerbahçe, on ne parle pas d’un club normal mais d’un géant parmi les trois meilleurs d’Europe et du monde. Il fonctionne avec un budget de millions d’euros, tout est dit. Nous, nous démarrons une nouvelle expérience, comme il y a trois ans contre Cannes quand on découvrait le monde pro. Sauf que là, ce sera encore plus compliqué. Fenerbahçe est-il vraiment sur une autre planète ? Les joueuses, je les connais. Je les ai déjà côtoyées en compétitions internationales, je mesure la difficulté dont tout le monde se rendra compte. C’est un niveau que la France n’a pas connu depuis longtemps, même du temps du grand Cannes. Ce match va faire du bien à tout le monde, le volley français va se rendre compte de ce qu’est le haut niveau aujourd’hui. Après, Le mois dernier, les Raphaëloises se frottaient les mains d’un si grand écart, devant les caméras de télévision (SFR Sport 2). Depuis, les multiples pépins physiques rien n’est écrit. On va jouer jusqu’au bout. Peut-on combler un tel écart sur un seul match ? Combler l’écart n’est pas faisable, l’idée est de faire un bon match, jouer notre meilleur volley et essayer de les mettre en difficulté. Ce qui me dérange le plus, c’est d’arriver dans cet état physique à ce moment de la saison, ce sont des contraintes auxquelles je (Camera, NovotniKasic, Kajalina, Abrhamova) grèvent le collectif champion de France. Et les coéquipières de Vindevoghel, données perdues dès le tirage ne m’attendais pas. Mais la récente grave blessure d’Héléna Cazaute (genou) me confirme ce que j’ai déjà dit : le professionnalisme, le suivi médical et l’organisation des clubs en France ne sont pas assez avancés et mis en oeuvre. Avant de bien figurer et d’avoir des résultats à plus haut niveau, la route est encore bien longue...
au sort, doivent désormais composer vent de face, avec un tout petit écart... de moins de quarante-huit heures entre leurs premiers pas historiques et la 9e journée de Ligue A. Le tapis rouge est jonché d’épines. 1. Le Racing club de Cannes a été éliminé le mois dernier au 3e tour contre Modène.
Non, pas impossible… Le ballon est le même, mais pas la hauteur ! On vit une phase compliquée, avec des pépins physiques dus au stress, à la fatigue déjà accumulés. Letizia (Camera) n’est pas là et Hana (Novotni-Kasic) va encore jouer avec un doigt blessé. Et on a deux matchs en trois jours (en championnat, ce samedi contre Le Cannet, Ndlr). Ça, ce n’est pas du volley, c’est de la folie. On va essayer de gagner (ce soir) mais à un moment, il faudra aussi faire des choix.